La « Caméra cachée » et les « Fawazirs » ou parfois « Fawanis » reviennent au mois de Ramadan sur les chaînes télévisées étatiques et privées chaque année en de nouvelles histoires et versions, ou à travers des reprises des plus célèbres d'entre-elles. Celles-là mêmes qui ont marqué des décennies et des générations de téléspectateurs. La « Caméra cachée » est-elle devenue une denrée alimentaire « nécessaire » à l'image de la « Brika » de Ramadan ? Pourtant, personne parmi nos téléspectateurs n'a demandé expressément à nos chaînes télé, pour autant que l'on sache, de concocter une ou des séries de nouvelles « Caméras cachées » ou d'en rediffuser quelques-unes, à défaut de faire un scandale ! Ainsi, le ridicule d'hier a-t-il ressuscité aujourd'hui ? Car l'invraisemblable est revenu au galop. Cela se passe sur la « Wataniya 1 » avec « Al Kinz » (Le trésor), un « coup » qui fait croire en l'an 2020, soit au troisième millénaire de notre ère que l'on peut creuser ça et là dans la nature pour découvrir un trésor caché dans une petite caisse ! Et cerise sur le gâteau, le pauvre nigaud piégé voit lui seul un esprit qui lui parle que ni son ami qui l'a piégé, ni les flics, venus déjouer cette opération, n'aperçoivent. C'est dire la petitesse d'esprit que gardent des Tunisiens aujourd'hui et le manque d'imagination chez les producteurs. Car, à défaut de « Caméra cachée », ils semblent ne pas porter d‘autres projets beaucoup plus innovants. On se demande d'ailleurs comment une telle « Caméra cachée » ait-elle pu « plaire » aux programmateurs. L'on est en droit de se poser une question sur le processus du choix des propositions de programmes sur la « Wataniya1. » Sur la « Wataniya 2 », ce sont les « Fawanis » intitulés « Fi ramcher in » (En un clin d'œil) où joue et chante Aida Boubaker qui y refait surface pour la énième fois. On a déjà appris par cœur cette série où cette jeune amatrice de chant, de danse et de jeu avait plu à beaucoup de téléspectateurs, malgré son côté trop glamour avec beaucoup d'artifices. Il est vrai que cette jeune fille dans cette histoire rêve de devenir une star. Un sujet pas trop recherché. Et l'on arrive à « Al Malik » (Le Roi) sur « Hannibal Tunisia. » Cette nouvelle idée de Walid Zribi reste dans la lignée de la provocation dans la mesure où d'une part la caméra cachée est en fait cachée dans une autre ! Et qu'il est des conditions inacceptables que l'artiste invité doit s'en tenir avant de signer un contrat à y jouer pour une chaîne arabe. Les réponses négatives avec des mots crus des artistes invités ne se sont pas fait attendre. Les multiples « Bi…iip » qui s'en sont dégagés en sont la preuve. On parlera de « Caméra cachée » une autre fois. Car pour réussir les « Caméras cachées » et les « Fawazirs », il faudra avoir beaucoup d'idées et de talent. Car ces feux genres d'émissions sont les plus dures à concocter et ç y réussir en matière de télévision.