Le 21 mai est la Journée mondiale de la diversité culturelle pour le dialogue et le développement. Mais qu'est-ce que la diversité culturelle ? Depuis la déclaration universelle sur la diversité culturelle de l'UNESCO, en novembre 2001, il a été stipulé que le 21 mai serait la journée de la diversité culturelle pour le dialogue et le développement. Cette déclaration a été décidée pour «protéger la diversité culturelle comme héritage humain». Dans son discours, le 21 mai 2019, Audrey Azoulay, directrice générale de l'UNESCO, avait déclaré qu'«un monde de diversité est non seulement plus pacifique, mais il est aussi plus prospère et plus équitable». Mais qu'est-ce que la diversité culturelle ? La définition qu'en donne la Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles, de l'UNESCO et datant de 2005 est celle-ci : «Diversité culturelle renvoie à la multiplicité des formes d'expression des cultures des groupes et des sociétés. Ces expressions culturelles se transmettent au sein des groupes et des sociétés et entre eux, ainsi que de génération en génération. La diversité culturelle se manifeste non seulement dans les nombreuses formes à travers lesquelles le patrimoine culturel de l'humanité est exprimé, enrichi et transmis, mais aussi à travers divers modes de création, de production, de diffusion, de distribution et de jouissance artistiques, quels que soient les technologies et les moyens utilisés». Un véritable enjeu Pour l'UNESCO, la diversité culturelle est une force motrice du développement, au niveau de la croissance économique et de la vie intellectuelle, affective, morale et spirituelle. Sa promouvoir est pour beaucoup un véritable enjeu à travers le monde. Accepter la diversité culturelle, c'est accepter des échanges équitables, le dialogue entre les civilisations, les diverses cultures et les différents peuples. Donc, c'est être ouvert non seulement aux différentes culturelles au niveau nationales -par exemple en Tunisie, être plus ouverts à la culture amazighe et à la culture noire tunisienne, sans les considérer comme du folklore!, mais aussi être ouverts aux autres, internationalement parlant. Chez nous, et malgré la participation d'autres cultures dans nos différents festivals, il y a comme une sélection «naturelle» chez le public qui ira voir plus particulièrement un chanteur libanais qu'un artiste venant d'un pays africain. Cela dénote d'un manque d'ouverture d'esprit. Cependant, il ne veut pas tout mettre sur le dos du public. Car celui-ci est conditionné par différents médiums comme les médias. Si l'on prend l'exemple de la télé, les concerts diffusés pendant le «confinement» ont eu, la plupart, trait à des artistes arabes... Pourtant, l'ONU a initié une alliance des civilisations, privilégiant «dans le cadre de ce dialogue interculturel, dialogue interreligieux inclus, tout un ensemble de bonnes pratiques favorisant le pluralisme culturel aux niveaux local, national et régional (...)». Quand culture rime avec développement et inversement Les principes de la diversité culturelle est l'une des bases du succès d'une «mondialisation bien comprise» ; car en plaçant la culture au cœur du développement, c'est faire «un investissement capital dans l'avenir du monde». Pour beaucoup, culture rime avec développement et inversement. Cependant, certains décideurs politiques n'en sont pas conscients ou font semblant de ne pas en être conscients. Chez nous, il y a une certaine prise de conscience. Déjà, accepter que des ateliers pour la promotion de la diversité des expressions culturelles est déjà un pas vers l'acceptation de la diversité culturelle pour le dialogue et le développement ; des ateliers comme ceux organisés par l'UNESCO, les 4 et 5 mai 2017. Cependant, il reste beaucoup de choses à faire au niveau de la diversité culturelle. La Covid-19 a ralenti les choses, mais pas que... puisque, apparemment, le ministère des Affaires culturelles et ses institutions connaissent de grands bouleversements, pour ne pas écrire un grand récurage à fond. Une fois que tout sera réglé, il serait bien de mettre en avant une véritable diversité culturelle pour le dialogue et le développement...