En poste depuis septembre dernier, le sélectionneur des « Aigles » de Carthage a programmé un rassemblement en deux temps avec ses joueurs à la fin du confinement. Etant plus que persuadé que ce stage servira pour nos prochaines échéances : les éliminatoires de la Coupe d'Afrique des Nations et celles du Mondial de 2022. Avec deux groupes de joueurs Un premier rassemblement avec un groupe de treize joueurs qui n'étaient, visiblement, pas prêts dans la mesure où ils reprenaient la préparation après pratiquement une pause trois mois. A mesure que les jours s'écoulaient, cela s'est nettement amélioré, en particulier sur le plan de la condition physique. La première partie du stage bien s'est terminée avec un premier groupe de joueurs dont toutes les composants ont retrouvé leurs repères tactiques. Pour le deuxième groupe, on a rencontré les mêmes problèmes même si ces joueurs avaient recommencé à travailler au sein de leurs clubs. Aucune blessure musculaire, exceptée celle contractée par Houssem Dagdoug, le sociétaire du CS Sfaxien. Des objectifs bien définis Les objectifs du sélectionneur national étaient de « casser » cette longue période d'inactivité forcée et de s'entraîner en groupe. « On est parvenu à bien travailler sur le plan tactique et à améliorer la forme des joueurs. Le souci le plus important, par rapport à la sélection, c'était la cohésion du groupe. Nos joueurs expatriés y ont participé via des réunions à distance. Nous avons inclus huit joueurs faisant partie du groupe olympique, facteur qui a permis de récolter moult informations. Ils ont pu saisir ce qu'était la vie de la sélection et ses fondamentaux. Ce travail n'est qu'un début, les joueurs vont le poursuivre dans leurs clubs respectifs, en vue de la reprise du Championnat programmée le 4 août prochain ». En quoi consistait le protocole sanitaire ? Un défi à relever par la fédération tunisienne dans la mesure où il y avait dix points à respecter par tous les participants, encadrements et joueurs. ont été testés. ll fallait suivre à la lettre les mesures arrêtées : dans le bus, les vestiaires, les chambres. Les joueurs, qui étaient en chambre individuelle, ont été très disciplinés. Que fait-on lorsqu'on est sélectionneur et coincé chez soi, en temps de confinement a-t-on demandé au sélectionneur national ? « Nous sommes en place depuis septembre dernier, et on en a profité pour poursuivre la qualité de travail dédiée au suivi de l'activité des joueurs. Nous avons revu les matches déjà disputés et préparé pour chacun des vidéos d'évaluation individuelle aux 35 joueurs qui ont pris part aux rassemblements. Enfin, on a commencé à étudier nos adversaires (Zambie, Mauritanie, Guinée Equatoriale) en éliminatoires du Mondial 2022. On vous sent satisfait à l'issue de ce rassemblement particulier ? Bien sûr que oui dans la mesure où les joueurs étaient heureux de retrouver l'ambiance et les séances collectives. « J'espère que cela leur servira. Je les remercie pour leur implication, y compris pour ceux restés dans les pays où ils évoluent. On a eu le sentiment que la sélection était presque une famille. On ne s'appuie pas seulement sur des joueurs, mais aussi sur des hommes. On leur demande de défendre quelque chose qui n'a pas de prix : leur identité, leurs racines. Nous n'en sommes qu'au début mais restons ambitieux !»