Contacté par la radio Shems FM, en France où il se trouvait, M.Mohamed Ayachi Ajroudi a confirmé qu'il a fait une offre pour racheter le club de Ligue 1 française, l'Olympique de Marseille. «Le chiffre peut atteindre 700 millions d'euros, un peu moins ou un peu plus, on verra. Le jour de la signature, les chiffres commanderont. Si l'affaire est conclue, je serai à la tête du Conseil d'administration alors que le Franco-algérien Mourad Boujelal sera selon notre accord le président exécutif. Nous espérons que l'ancien patron du club de rugby du RC Toulon va finaliser le projet avant le mercato. L'OM doit être capable de gagner la Champions League, ni le Paris SG, ni aucun autre club français», assure-t-il. Répliquant à Jacques-Henri Eyraud, président du club phocéen depuis octobre 2016 qui a annoncé dernièrement que l'OM n'était pas à vendre, il a indiqué que «Cela est tout à fait normal, le vendeur ayant toujours cette attitude-là. C'est la loi de l'offre et de la demande. Le vendeur dit qu'il ne va pas vendre. L'acheteur cherche pour sa part le prix le plus bas». «Un projet global pour la Méditerranée» L'ex-président du Stade Gabésien, Stade Nabeulien et Association Sportive de Hammamet a parlé d'un projet global tourné vers la Méditerranée et qui comprend entre autres éléments le rachat du club champion d'Europe 1993. «On est réunis du Nord au Sud par ce bassin fédérateur pour vivre ensemble dans la tolérance. C'est un projet global culturel, cinématographique, sportif... Mare nostrum doit nous rapprocher que l'on soit Musulman, Chrétien, Juif.... Notre projet implique l'ensemble du Bassin méditerranéen. Les enfants de Marseille et de Toulon travaillent maintenant sur ce volet du club-phare de Marseille. Je me rappelle que, lors de la coupe du monde 1998, avant la première rencontre de la Tunisie contre l'Angleterre, c'est le public marseillais qui a défendu les supporters tunisiens contre les hooligans britanniques. Et bien entendu, j'étais là au stade à cette occasion». «Je demande un audit au SG» Revenant sur son rôle de mécène sportif en Tunisie, l'homme d'affaires franco-tunisien a révélé que cela fait des années qu'il soutenait l'Avenir Sportif de Rejiche, le nouveau promu en Ligue 1 professionnelle tunisienne. «Comme je le fais avec d'autres clubs, les dépenses de la prochaine saison de l'ASR, j'ai promis de les prendre en charge. Chaque année, j'injecte un montant de 4 à 5 millions de dinars en faveur du sport en Tunisie. Cela m'a fait rire d'entendre dernièrement prétendre que Ayachi Ajroudi est incapable de payer l'argent de l'ancien joueur camerounais de la Stayda, Fabrice Onana dans son litige porté devant la fédération internationale. En effet, je tiens à rappeler avoir payé un chèque de 40 mille dollars à son ancien club. D'ailleurs, cela fait 15 ans que j'aide le Stade Gabésien. Durant les huit dernières années, j'y investis chaque année 1,5 million de dinars. Pourtant, je n'étais que président d'honneur. Les autorités régionales ont fini par me désigner président du club durant quelques mois. Je demande au président de la FTF d'exiger un audit au SG comme il l'avait fait pour l'ASG et pour bien d'autres clubs. Avec une subvention de l'ordre de 1,5 million de dinars provenant du Groupement chimique tunisien, et le chèque de 1,5 million de dinars que je lui apporte, le club sudiste doit logiquement être capable d'honorer ses engagements». «Le Tunisien sait se construire par lui-même» «J'ai quitté mon pays à l'âge de 14 ans, j'ai vécu à l'étranger un demi-siècle, et la Tunisie reste au-dessus de tout, martèle Ajroudi. Je gère des sociétés qui emploient 30 mille personnes dans 23 pays à travers le monde. Je m'en fiche de ce que disent les autres. Le Tunisien sait se construire par lui-même. Je dis à mes compatriotes: levez votre tête. Arrêtez de dire que tel Tunisien travaille chez un Saoudien, tel autre chez un Qatari, ou chez un Français.... Mon souhait le plus cher est de voir les politiciens servir l'économie de la Tunisie, et la développer, et non pas se quereller pour des raisons futiles. Après avoir fondé un parti politique en Tunisie, j'ai dû renoncer au travail politique tellement j'étais écoeuré».