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Protestations des doctorants : L'aveu manifeste de la faillite de notre école
Publié dans Le Temps le 04 - 07 - 2020

p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 13px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"LE TEMPS - Ali Laïdi BEN MANSOUR p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Quand des titulaires du Doctorat manifestent et organisent un sit-in de protestation à cause de leur chômage prolongé, on se dit que quelque chose ne tourne pas rond chez nous ! En théorie ces gens-là, après presque 21 ans d'études sont encore plus précieux que l'or de la BCT (s'il y en a encore). Alors que se passe-t-il au plus haut sommet de notre intelligentsia ??
A vrai dire, nous n'avons pas été surpris outre mesure en apprenant en début de semaine que des doctorants manifestent pour protester contre leur chômage prolongé et en demandant à l'Etat de rouvrir les recrutements à l'université. Le nombre de titulaires du doctorat en Tunisie atteint et dépasse les 3000 personnes selon certaines statistiques et leur unique débouché « traditionnel » est l'université. Mais cela fait plus de 3 ans que l'université ne recrute plus du tout à cause des restrictions budgétaires.
Echec du système
Mais ce constat est douloureux ! il est l'aveu d'un échec profond de notre système éducatif et également de notre économie stagnante dans un modèle pauvre et à très faible valeur ajoutée. Quand l'économie du pays n'absorbe pas la crème de la crème (théoriquement) de son élite savante, ceci ne veut dire qu'une chose, elle n'en a pas les moyens, et pas seulement pécuniaires mais surtout techniques. Au rythme où vont les choses on arrivera au modèle que nous avions longtemps décrié, celui de universités orientales (Egypte, Syrie, Irak) ou les doctorants étaient à la pelle dans des économies encore au stade presque du mercantilisme.
Le constat est également douloureux pour ces jeunes qui, après une longue scolarité harassante pour eux et pour leur parent, croyaient qu'on ne peut rien leur refuser comme c'était le cas avant. Ils ne mesurent pas la chute vertigineuse du niveau auquel ils (et le système éducatif) sont arrivés après de longues années de clochardisation du système éducatif et de sa dévalorisation par tous les moyens. Ni au niveau pédagogique, ni au niveau de la somme de connaissances, ni au niveau de l'employabilité, nos diplômés d'aujourd'hui ne peuvent se comparer à leurs ainés.
Des mentalités à changer
Si on peut encore comprendre qu'un chômeur de moyenne formation puisse encore croire que c'est à la charge de l'Etat de lui trouver un emploi, comme un dû parce qu'Il a été formé, comment peut-on accepter cette mentalité de la part de doctorants et de chercheurs sensés savoir que l'époque de l'Etat nourricier, de la fameuse « Welfare state » est révolu depuis belle lurette ?
Il est vrai que l'Etat essaie de « magouiller » comme il peut depuis 2011 ce problème de recrutement de professeurs universitaires. Par manque de moyens et par mauvais choix économique, les différents gouvernements ont pris l'habitude de rogner chaque année plus le budget de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique. On recrute des vacataires, mal payés et mal formés, on transfère des enseignants du secondaire pour des postes à l'université moyennant une petite prime, car entretemps le nombre d'étudiants ne cesse d'augmenter. On n'a pas les moyens, alors on rafistole. Le résultat est devant nous. Des milliers de diplômés incapables de bien présenter un CV ou de réussir un entretien d'embauche. Des thèses et des recherches basées sur des emprunts à Wikipédia et à Google et plusieurs centaines de bons profils qui sont noyés dans la masse !
Il faudrait dire encore que ce dossier, celui de la réforme de l'enseignement, est une priorité vitale pour le pays. Mais à qui le dire ? A ceux qui se chamaillent au Bardo à propos de « broutilles » ?
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