p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 13px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"LE TEMPS - Salah BEN HAMADI p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Après la rationalisation du discours religieux, un mot d'ordre un peu usé, nos autorités religieuses auraient l'intention de lancer un autre slogan plus conforme à l'esprit du temps, la démocratisation des sermons religieux (prononcés lors des prières de vendredi dans les mosquées). C'est très joli, sauf que le recyclage des imams et des imams prédicateurs pour l'accomplissement de cette noble tâche, aurait été confié au Centre d'études sur l'Islam et la démocratie (CISD), ce qui a suscité la colère de plus de vingt associations tunisiennes actives en matière de défense de la liberté de pensée et des droits de l'Homme. Comme on le sait, en effet, et c'est ce qui a fait tiquer lesdites associations, le CISD, à travers son président, a des liens historiques organiques avec l'Islamisme politique tunisien et le mouvement de la tendance islamique Ennahdha, plus particulièrement. Le lecteur peut consulter à ce sujet une sorte d'autobiographie du président du CISD, publiée, sous la rubrique de « Success Story », le 23 mars 2013, par le magazine tunisien Leaders. A cet égard, un commentateur s'est dit étonné de voir les autorités religieuses s'adresser à un établissement privé, alors que le souvenir des dérives de pareils établissements illustrées entre autres par celles des écoles coraniques privées comme celle de Régueb, est encore vivace. Puis, a-t-il souligné, la Tunisie dispose de la prestigieuse Université islamique de la Zitouna, « un pilier de l'Islam du juste milieu » et un prestigieux centre de formation islamique historique dont les diplômes étaient recherchés par les étudiants de tous les pays du monde, des pays d'Afrique noire subsaharienne, au fin fond du continent asiatique. Car, a-t-il ajouté, ce dont nous avons besoin, ce n'est pas un Islam démocratique, invention qui n'a aucun sens, mais de l'Islam vrai, c›est-à-dire la foi naturelle, comme le prophète Mohamed de l'Islam l'avait lui-même défini. « Chaque homme nait croyant selon la foi naturelle, mais ce sont ses parents qui lui inculquent leur confession, avait-il dit à ce sujet. Médiocrité Les associations mécontentes signalées ont parfaitement raison de s'inquiéter sur une orientation et une politisation pernicieuses de la formation. Mais, une réforme, voire une refonte du discours religieux est impérative. De l'avis des grands penseurs éclairés qui se sont penchés, de nos jours, sur la question, et l'observation directe le confirme, le discours religieux dans nos pays s'enlise dans les méandres d'une médiocrité sans bornes ressassant des traditions absolument anachroniques, nourries uniquement par le milieu et l'environnement islamiques arriérés, auxquels elles se rapportent, sans quoi, elles se seraient éteintes et disparues depuis longtemps. Et c'est ce qui explique leur rejet par les autres. Dans ces conditions, et quoiqu'on en pense, les enjoliveurs démocratiques ne serviraient pas à grand-chose. p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"