p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 13px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"LE TEMPS – Hamma HANACHI p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman"; min-height: 10px;" p class="p3" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Pour combien de temps encore, les acteurs du tourisme auront à assister, impuissants, à la lente destruction du secteur ? Pour l'instant et même pour les temps à venir, personne ne peut donner de réponse, tous les professionnels traversent un mur de brouillard, il y va des prévisions et des attentes comme des présages et prophéties des devins. On navigue donc à vue, si ce n'est à contre-courant. p class="p3" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Les pays riches et à leur tête ceux de l'Europe, sonnés par la pandémie du covid-19, se mettent du coup à chercher mille et une solution pour parer à cette crise inédite et apparemment durable qui frappe leur économie, notamment le tourisme. p class="p3" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Les théoriciens, les créateurs de modèles, rejoints par les chefs d'entreprises se tournent vers de nouveaux concepts qu'on croyait utopiques, parmi lesquels le tourisme durable, solidaire ou écologique, l'opinion semble ne pas désavouer cette démarche (aux dernières élections municipales, la France est gagnée par une vague verte). p class="p3" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"L'idée de tourisme durable est vieille, les responsables la reprennent à chaque fois qu'il y a crise, cette fois-ci, elle s'est répandue rapidement et partout, comme les mots voyagent plus vite que les actes, le vocable a atterri chez nous, brut de décoffrage. A défaut de vision claire, quelques professionnels, et des proches du secteur devisent à souhait sur les bienfaits de l'encouragement ou le renforcement de ce type de tourisme -lequel, en aucun cas ne pourrait remplacer le tourisme de masse-, mais il est toujours de bon ton de l'évoquer. p class="p3" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Y a–t-il des raisons pour penser un nouveau schéma pour le tourisme tunisien ? Dès sa naissance, le tourisme tunisien a été pensé et fondé sur un modèle économique adapté à l'époque sur la forte croissance économique et l'augmentation du niveau de vie dans les pays européens, il a été bâti à raison exclusivement sur le modèle de tourisme balnéaire de masse, appréhendant le touriste comme « un tiroir-caisse ambulant ». Le modèle était dans l'air du temps, les concepteurs ont inventé ensuite des modèles incroyablement innovants, la thalassothérapie fut une réussite, elle a encore de beaux jours, le tourisme saharien rencontre des difficultés énormes etc., etc. Quid du tourisme durable, alternatif, responsable que l'Europe évoque à chaque réunion et que les médias entonnent à longueur de journée ? p class="p3" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Comme nous sommes dans une situation d'attente, poreuse, prêts à saisir toute solution ; des voix proches du secteur semblent séduits par ce tourisme, respectueux de l'environnement, qu'on appellera, faute de définition stricte, alternatif, solidaire et auquel on accolera sans réserve le mot culturel. Il faut avouer que ce tourisme « lent » est théoriquement intéressant, attractif et engageant. p class="p3" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Il est placé sous le signe de l'humain, de l'échange, il serait égalitaire et présente toutes les vertus que le citoyen responsable, conscient des enjeux actuels attend et recommande. Mais pour trouver ce citoyen responsable en Tunisie, il faudra attendre... attendre longtemps. Quand à application de ce modèle, disons-le, c'est un défi dur, trop coûteux, souhaitable, mais inadaptable dans les circonstances actuelles. Il est à notre avis théorique, « envisageable ». Comment et de quelle façon l'appréhender, dès lors que le personnel politique actuel traverse un maelstrom politique et social pénible et long, dont il n'est pas prêt de s'en sortir ? Le tourisme serait-il devenu un souci mineur ? Il est permis de le croire, les batailles que les dirigeants livrent se trouvent sur les terrains prioritaires et moins pacifiques tels que la prévention contre une deuxième vague du Covid-19 en automne, les tensions dans les corps de métiers, les mouvements sociaux à Tataouine, Kamour et la liste continue. Tourisme durable, équitable, gardons le concept pour de meilleurs jours, c'est un bien précieux. p class="p4" style="text-align: right; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"H.H.