p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"« Il est vrai que notre époque conjugue deux manières d'être, en apparence inconciliables, (en apparence seulement) : un individualisme forcené et le besoin de se fondre dans un groupe social, ce qui permet à des comportements irrationnels, grégaires, de ressurgir, laissant loin derrière la rationalité. Ceci n'est pas propre à notre pays et, pour s'en convaincre, il suffit de se remémorer tous les rassemblements ayant ponctué l'année 2019, et au cours desquels des individus par milliers organisaient des manifestations, réclamant un changement social ou politique et, surtout, cultivant l'art d'être ensemble. La moralité renaîtra-t-elle un jour ? Sans doute. L'Histoire, tel un balancier, est un éternel retour. En attendant, nous avons, pour tenir, les conflits d'intérêts de l'un, les manigances sournoises de l'autre, les silences glaçants de celui-ci, les passe-droits de presque tous. La vie est belle au pays d'Ibn Khaldoun et l'été s'annonce chaud... ». p class="p2" style="text-align: right; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";" Azza Filali (Romancière, médecin et philosophe) p class="p3" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman"; min-height: 10px;" p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"« La Tunisie vient de perdre Chadli Klibi, l'homme à la grande stature arabe et méditerranéenne. En mai 1972, en sa qualité de ministre fondateur du département des Affaires culturelles et de maire de Carthage, il lança du haut de la colline de Byrsa et en présence de René Maheu, Directeur général de l'UNESCO, son retentissant appel « Servanda Carthago est », il faut sauver Carthage. La sauver, à l'intérieur, des prédateurs qui voulaient faire main basse sur ses terrains profondément labourés par l'histoire ; à l'extérieur, il entendait mobiliser toutes les bonnes volontés, toutes les compétences archéologiques mondiales pour mettre au jour les trésors enfouis de la cité de Didon. Féru d'histoire, il s'aperçoit que Carthage et Rome sont restées juridiquement en état de belligérance, il en profite, pour inviter, en tant que maire, son homologue romain, à venir signer un traité de paix en bonne et due forme. Ce fut fait le 5 février 1985. La symbolique de l'acte eut un grand retentissement, ce qui motiva les pouvoirs et les savants italiens à s'investir davantage dans le processus du « sauvetage » de Carthage. Mais tout le monde n'est pas Chadli Klibi. Quand l'inculte s'en mêle, le pays tout entier sombre dans le ridicule... ». p class="p2" style="text-align: right; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Abdelaziz Kacem (Universitaire, poète et essayiste bilingue et homme de culture) p class="p3" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman"; min-height: 10px;" p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";" « La présidence du Parlement a appuyé l'élu d'Al Karama, Seifeddine Makhlouf, dans l'introduction de force d'un membre de la coalition à l'hémicycle. Makhlouf a provoqué un véritable chaos au Parlement après avoir insisté à laisser entrer Hafedh Barhoumi, un des fondateurs d'Al Karama alors que la garde présidentielle le lui avait interdit, car fiché « S17 ». Cet incident est une ingérence dans les questions sécuritaires et une violation contre le Parlement et les députés avec l'implication de la présidence du Parlement dans ce qu'il s'est passé... C'est un indicateur et un message signifiant que le danger a atteint son plus haut degré et que nul ne sera épargné... Maudit soit celui qui a vendu pour peu sa conscience et maudit soit celui qui s'est rangé du côté de son ennemi. Par ailleurs, face à ce tournant critique, je m'engage à faire tomber les masques et à dévoiler les intentions pour que chacun assume ses responsabilités ». p class="p2" style="text-align: right; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Hassouna Nasfi (Député de Machrou Tounes) p class="p3" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman"; min-height: 10px;" p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"« La démocratisation des études supérieures, principalement le master et le doctorat a été lancé depuis les années 90. Ces cycles supposés être réservés aux meilleurs étudiants du premier cycle, sont devenus accessibles à monsieur tout le monde. Cette politique a longtemps plu aux gouverneurs car elle permettait de retarder les demandeurs d'emploi, et ainsi de faire «glisser» le taux de chômage. La situation devient très accommodante quand des doctorants passent de longues années à faire une thèse de doctorat, à enseigner comme assistants ou vacataires avec un salaire dérisoire et un nombre d'heure élevé. Après quelques années, on a un docteur-enseignant avec un nombre quasi nul de publication, au lieu d'un docteur-chercheur avec un profil attractif à l'échelle nationale et internationale Aujourd'hui la majorité écrasante des prétendants docteurs, se lance dans ce processus de « recherche scientifique » parce qu'ils veulent enseigner ou parce qu'ils n'ont pas mieux à faire, dans un marché d'emploi incapable d'absorber le chômage ». p class="p2" style="text-align: right; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";" Hazem Krichène (Chercheur au Potsdam Institute for Climate Impact Research)