p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 13px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"LE TEMPS - Jameleddine EL HAJJI p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Voici in extenso la transcription de l'allocution que le Président de la République Kaïs Saïed a prononcée lors de sa visite au siège du commandement des forces spéciales de l'Armée à Menzel Jamil et au siège du ministère de l'Intérieur. « Aujourd'hui, et à cette heure tardive, à quelques instants de l'éclosion de l'aube, l'aube éclora dans le ciel de la Tunisie, en dépit des conjurations des comploteurs. Je connais pertinemment les détails et les nuances de ce qu'ils font. Je sais aussi comment ils procèdent afin de glisser le chaos qu'ils espèrent installer dans le pays. Ces agissements seront mis en échec, grâce à votre volonté et à votre détermination, ainsi que par notre volonté. Ces conspirations seront déjouées quel qu'en soit le sacrifice. Nous n'accepterons pas que la Tunisie soit un terrain fertile aux terroristes. Aussi, ceux qui complotent contre la Tunisie parmi les Tunisiens, assumerons leurs responsabilités devant Dieu, devant le peuple et devant l'histoire. Nous n'accepterons jamais qu'il y ait des agents qui traitent avec l'étranger et conspirent pour faire plonger le pays dans le chaos et l'anarchie. J'en sais tout sur leurs soirées et sur leurs diners. Je sais aussi ce qu'ils disent lors de ces soirées et diners. Ils préparent les conditions de leur sortie de la Légalité. Quant à nous ; nous sommes attachés à la loi ». Le doute n'est plus permis. Par la force des mots seule, conjuguée à la personnalité du chef de l'Etat, on ne peut plus s'empêcher de crier à la conjuration. Non pas en tant qu'alarme verbale, mais un ultimatum on ne peut plus martial. Il y a péril en la demeure. Les autorités tunisiennes en sont au courant au menu détail. Lors de diners et de soirées animées dans des lieux « obscurs » se trament les contours d'un renversement dramatique de la situation en Tunisie, fomenté, à ce que dévoile le chef de l'Etat, par des milieux étrangers (seul détail qu'il a gardé pour lui). Un travail de fourmis Un coup d'Etat à la soudanaise ? Tout porte à le croire. A cette différence près : Cette fois-ci, les mains de l'étranger sont plus que patent. Sur ce point précis, on peut expliquer la réserve (tactique) observée voici quelques mois par le Président de la République, dont les haussements de ton avaient été pris pour de simples exagérations propres à la langue arabe classique. Aujourd'hui, devant le corps le plus important pour la souveraineté du pays, l'armée et l'appareil sécuritaire, Kaïs Saïed a tout dit presque. Toute la classe politique est donc appelée à réviser ses prises de position à l'égard de la Présidence de la République depuis au moins quatre mois. Deux critères ont été déjà maintes fois mentionnés ici même, sur les colonnes du Temps. D'un côté la multiplication des empiètements et des provocations à l'égard du chef de l'Etat, et la gabegie simultanée qui s'est installée à l'Assemblée des Représentants du Peuple ARP. Rien que ces deux modalités erratiques de faire de la politique rendent suspect les auteurs de ce que le Président de la République a dévoilé au grand jour. Plus que des accusations, les propos du chef de l'Etat étaient un faire-part, franc, clair et dégagé à l'attention du peuple tunisien entier, abstraction faite de ses divisions idéologiques, politiques, régionales ou autres. La même allocution faite devant les militaires et les sécuritaires contient une affirmation capitale sur l'état des institutions régaliennes de la Tunisie. Le chef de l'Etat est bien installé dans son entourage constitutionnel, avec en prime le Conseil National de la Sécurité où siège la crème de la crème des capacités nationales du renseignement. Même si le temps d'une allocution ne permettait pas d'énumérer des noms, le fait que Kais Saïed parle aussi crument d'agents tunisiens qui complotent avec des milieux étrangers contre la sécurité de la Tunisie suffit pour que ces gens impliqués dans cette conspiration se reconsidèrent et se rétractent, puisqu'ils sont déjà fichés chez les institutions compétentes. L'unité nationale déjà acquise Cette assurance présidentielle et ce langage direct et poignant, n'auraient pas été convaincants, pour une population en proie à la désinformation payée de l'étranger. Il fallait bien étoffer la thèse. Par la présence quasi-assidue de Noureddine Taboubi, secrétaire général de l'UGTT aux audiences présidentielles de ces dernières semaines. Puissent les autres institutions en faire autant, comme l'UTICA, l'UTAP, sans oublier les différentes corporations versées dans la défense de la République démocratique (avocats, magistrats, médecins, enseignants, femmes, chômeurs etc.). Dans ce contexte, l'on est sans voix de constater que cette allocution n'ait donné lieu à aucun commentaire, ni communiqué de la part de ce tissu de la société civile, au moment où l'enjeu est, ni plus ni moins, la pérennité de la Tunisie républicaine. Quoi qu'il en soit, le congé annuel de l'ARP sera l'occasion pour l'Exécutif de reprendre souffle, et de plancher sur les éléments de cette conspiration contre la République. Depuis deux jours, deux rapports ont été rendus publics sur « l'affaire » du conflit d'intérêts dans laquelle l'actuel chef du gouvernement se trouve impliqué. Aucun des deux rapports n'a pu établir une telle charge. Au contraire, les choses ont été faites dans les règles de l'art. C'est-à-dire en vertu des textes de lois qui ont toujours légalisé toutes les pratiques monopolistiques et toutes les entorses au droit à l'égalité des chances. La Justice n'en dira pas plus. Le rang national s'avèrera sain sur ce chapitre. Un atout qui ne manquera pas de booster la volonté de changement qui anime désormais plusieurs institutions et administrations de l'Etat. Un bouclier qui ne manquera pas de cimenter, voire de bétonner l'union nationale nécessaire au combat contre cette conspiration. Reste l'ARP. Sa dissolution se fera peut-être pendant son congé annuel. La rentrée sera donc double. Des législatives où les slogans de la victimisation ne paieront plus. Devant ce nouveau postulat : La Tunisie est en danger. La Tunisie a donc ses missiles installés sur leurs rampes de lancement. La première aura été tiré à Menzel Jamil, en milieu militaire, chez les Forces Spéciales. Advienne ce que le nationalisme tunisien pourra... p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"