p class="p1" style="text-align: justify; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Le TEMPS- Yosr GUERFEL AKKARI p class="p1" style="text-align: justify; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";" p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Le dossier El Kamour : une bombe socio-économique qui éclate en sanglots dans le Sud du pays, mettant à plat la production pétrolière et nos exportations en produits phosphatés et dérivés. D'ailleurs et pour la première fois de son histoire, la Tunisie de « l'après Révolution » a été contrainte d'importer un total de 500 mille tonnes de phosphate en provenance de l'Algérie soit 40 mille tonnes par mois et ce pour assurer la continuité de la production d'engrais chimiques. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Les sociétés pétrolières internationales crient leur désarroi et appellent le gouvernement et le Président de la République à réagir pour stopper cette hémorragie et libérer la vanne. Les caisses sont vides, les compagnies pétrolières capitalisent les pertes et des centaines d'emplois risquent de partir en fumée. Aujourd'hui et après moult tergiversations, la coordination d'El Kamour daigne enfin reprendre le dialogue avec le gouvernement Mechichi pour trouver une solution radicale à un dossier qui n'a que trop duré et traîne en longueur. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Bousculée par les multinationales exacerbées et à bout de patience menaçant de plier bagage, Salwa Sghaier, la ministre de l'industrie, de l'énergie et des mines a rencontré la semaine dernière les premiers responsables de la société tuniso-britannique ATOG (AngloTunisian oil and gaz), l'italienne ENI et l'autrichienne OMV. p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman"; min-height: 11px;" p class="p3" style="text-align: center; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"OMV réduit de 60% p class="p3" style="text-align: center; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"les salaires de ses employés p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Wilhelm Sackmaier, DG d'OMV Tunisie a insisté sur l'importance de la sécurisation des sites de production et appelé à prendre les mesures nécessaires, pour reprendre la production demeurée inerte depuis juillet à El Kamour, site de protestations sociales virulentes qui ont sabordé le transport de phosphate et paralysé la production et l'exportation. M.Sackmaier a affirmé que la compagnie a essuyé de grosses pertes et a été contrainte de réduire de 60% les salaires de ses employés, appellant les partenaires locaux à rembourser leurs créances avant la fin de l'année en Cours. La ministre a pour sa part assuré que le dossier El Kamour fait partie des priorités de son gouvernement lequel est en train de préparer une feuille de route consensuelle de concert avec les parties prenantes. D'ailleurs, les autres compagnies pétrolières subissent le même sort. Les sites de production sont en arrêt et les pertes financières enflent. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"La Compagnie de phosphate de Gafsa contribuait, il faut le rappeler, à 4% du PIB national avec une capacité de production de 8 millions de tonnes en 2010 à 4,12 millions de tonnes en 2019, soit la moitié de la capacité productive de la compagnie. Pour pallier ce manque béant de liquidités, la direction générale de la CPG a pris la décision de recourir, d'une manière exceptionnelle, à l'importation de ce produit reconnu autrefois comme le joyau de la Tunisie qui se classait avant la Révolution parmi le top 5 mondial des exportateurs mondiaux du phosphate. p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman"; min-height: 11px;" p class="p3" style="text-align: center; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"La CPG : des pertes p class="p3" style="text-align: center; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"cumulées de 760 millions p class="p3" style="text-align: center; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"de dinars depuis 2012 p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"« Le directeur général du Complexe chimique tunisien, Abdelwaheb Ajroud, a expliqué que l'objectif derrière l'option d'importer le phosphate est de poursuivre la production à un niveau de pas moins de 75% de la capacité de production qui a chuté ces dernières années au niveau de 40%. Le responsable a estimé que la situation dans laquelle se trouve le complexe en termes d'accumulation des pertes financières, estimées à 760 millions de dinars depuis 2012 ne peut se poursuivre. D'où la nécessité de trouver une autre source d'approvisionnement en phosphate, en plus de la compagnie de phosphate Gafsa (CPG) », rapporte l'agence TAP. En effet, la Compagnie de Phosphate Gafsa (CPG), avec des pertes financières de 480 millions de dinars (MDT) à fin 2019, n'est plus en mesure d'honorer ses engagements, notamment les charges patronales, ni s'acquitter des impôts. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Or la baisse des recettes a été accompagnée par une hausse des charges notamment salariales. Les coûts de production de la compagnie sont passés de 48 dinars la tonne en 2010 à 197,6 dinars par tonne en 2019.Et pour cause : les recrutements abusifs et guère productifs. La masse salariale des agents de la compagnie et de la Société Tunisienne du transport des produits miniers et des sociétés de l'environnement a augmenté pour absorber 70% du chiffre d'affaires de la société, mettant en danger la pérennité de la société centenaire. Le député du mouvement Démocratique Mohamed Ammar nous a parlé de 2500 emplois fictifs. Outre la hausse de la masse salariale et les revendications sociales, les compagnies nationales souffrent de problèmes chroniques liés à la mauvaise gouvernance. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Aujourd'hui, il reste au gouvernement Mechichi de saisir à bras le corps cet épineux dossier qui ne fait que fissurer le tissu économique du pays et trancher une fois pour toute. D'ailleurs, la coordination d'El Kamour a exprimé cette semaine sa prédisposition à relancer les négociations pour trouver une solution radicale et ouvrir la vanne de pompage du pétrole. L'Etat doit reprendre la main. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";" p class="p4" style="text-align: right; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"YGA