p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"LE TEMPS - Jameleddine EL HAJJI p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Avec une déferlante de délinquance violente. En une semaine, plus de dix meurtres, doublés de violences sexuelles sur les femmes, et de violences physiques sur les hommes et les enfants. Les médias aidant, la société tunisienne s'est installée dans une psychose qui rappelle des moments très peu reluisants de l'histoire, comme les dernières années du règne de feu Bourguiba. Le fruit immédiat de cette psychose « fut » le retour au vieux débat sur la peine de mort, un débat amorcé par Amnesty International Tunisie, une organisation étrangère ayant une succursale des « droits de l'homme » en Tunisie. Le débat tourne exclusivement sur la peine, l'après-crime, et non pas sur « l'intégrité physique » du citoyen tunisien. Sur ce plan, on peut dire que cette déferlante a permis de raviver les vieux réflexes de 2005, quand Ben Ali était à la barre. Amnesty International semble être revenue à ses vieux réflexes, en s'invitant dans le débat sans se poser de questions profondes sur le phénomène. Ceci a un nom : Le populisme à deux balles. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"A l'étage au-dessus, certaines voix s'élèvent sur les médias et les réseaux sociaux, pour exiger un regard plus sérieux, de la part des autorités compétentes, sur un phénomène non moins dangereux, celui des drogues. Un médecin vient de publier un post, dans lequel il évoque l'un des stupéfiants les plus «populaires» dans certains pays arabes, le Captagon. Ce qui est nouveau dans cette communication, c'est le fait que le Captagon n'est pas un produit nécessairement importé, en ce sens que certains laboratoires (agréés ou clandestins) le produisent sur place. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Pour dire que, quel que soit la vigilance des douanes et des brigades anti stups, l'Etat est tenu de rectifier ses champs d'investigation, puisque «le comprimé multicolore» semble être «nationalisé», et par conséquent les autorités sont invitées à réviser leurs échelles d'évaluation de la menace sur le territoire national. D'emblée, quelqu'un qui possède ou gère une telle unité de production ne doit pas appartenir aux classes laborieuses. Reste à définir la trajectoire entre l'unité de production et la poche d'un pauvre chômeur-délinquant, agissant dans les différentes «zones d'ombre» qui parsèment le grand Tunis et l'intérieur du pays. p class="p2" style="text-align: center; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Délinquance mélangée p class="p2" style="text-align: center; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"au terrorisme p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Avant de clore sur cet élément, une autre victime de cette violence physique a été, dans la matinée d'hier, la personne d'un député du bloc El Karama à Bizerte, ajoutant un autre ingrédient à ce mélange de violence et de stupéfiants qui déchire la paix dans la rue. Il s'agit du politique ! Ainsi, le tableau social de la Tunisie s'en trouve plus identifiable à celui des pays d'Amérique latine que l'on a connu, qu'à celui d'un pays de l'Afrique du Nord, distant de moins de 200 km de l'Europe des Lumières. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Cette impression avait, quelques heures auparavant, été nourrie par le meurtre d'un jeune Kasserinois, de la même façon, par un délinquant de son quartier. Il se trouve que la victime est le fils d'un officier de la Garde Nationale, membre de la brigade judiciaire. L'«opération» a eu lieu moins de trois semaines après celle d'Akouda contre les agents de la Garde Nationale. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Cette psychose de la violence vient renforcer celle installée déjà depuis six mois, consécutivement à la prolifération de la Covid-19. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Parallèlement, la situation semble être restée bloquée, aussi bien dans la région pétrolifère du sud-est que dans le bassin minier. Les petits arrangements mis en œuvre ont certes permis la reprise de l'acheminement du phosphate au Groupe chimique tunisien, tandis que les vannes du pétrole sont toujours fermées, alors qu'un sit-in au méchoui se poursuit non loin. p class="p3" style="text-align: center; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Trois fléaux dévastateurs p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Pourtant les choses sont simples. La situation se résume en trois fléaux de crimes organisés qui menacent désormais la viabilité de l'Etat tunisien actuel. La contrebande (y compris des stupéfiants), le terrorisme à la machette, et les mouvements de foule suspects. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Pour l'instant, force est de reconnaitre que la position des appareils de l'Etat pose plus de questions qu'elle n'apporte de réponses. Incapacité physique, technique? Passivité volontaire? Pusillanimité hésitante? L'appareil sécuritaire semble submergé par les incidents de toutes sortes, malgré ses moyens et son haut degré de technicité. D'autant plus qu'il a affaire à des menaces directes, en tant que cible désignée, de l'une de ces branches criminelles qui se disputent la rue tunisienne. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"La Justice, pour sa part, se débat depuis des années, dans une multitude de problèmes la rendant moins équitable, et parfois plus expéditive en croisant les urgences selon le moment politique. Sans parler des textes qui, parfois, la paralysent purement et simplement, en la confinant dans des procédures complètement décalées par rapport aux urgences qui se présentent. Le Législatif, pour sa part, s'apprête à la rentrée avec un débat houleux sur des textes de lois datant de plusieurs années, notamment celui portant sur la dissuasion de l'agression contre les agents de l'ordre et les sécuritaires en armes. Les débats portent non pas sur des considérations de sauvegarde de cette corporation, mais sur l'aspect politique de la chose. En attendant, le crime avance. Le grand absent, ne serait-ce que dans les médias, reste le Haut Conseil National de la Sécurité, présidé par le Président de la République. La situation a atteint un degré de pourrissement que l'on commence à s'interroger sur les vraies compétences constitutionnelles de cette instance suprême. De par sa formation, ce Conseil devrait être le réceptacle de toutes les branches de la philosophie de l'Etat en matière de sécurité intérieure et extérieure. La question est d'autant plus légitime et cruciale que l'on ne demande pas au Conseil de rendre compte des informations et données dont il dispose, mais de rendre public ses décisions pratiques, seul moyen de retenir le citoyen face au désespoir qui le ronge devant cette actualité sanguinaire qui est en train d'épouser son rythme de vie quotidien. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Peut-on espérer le développement ou la production dans une ambiance de psychose généralisée? p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";" p class="p4" style="text-align: right; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"J.E.H.