p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 13px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"LE TEMPS - Salah BEN HAMADI p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Au cours d'un point de presse tenu, hier, mardi 6 octobre, au siège du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), le Collectif de la société civile pour la réhabilitation du secteur public de la santé regroupant quelques 66 associations des plus actives, a dénoncé le triomphalisme injustifié des responsables de la santé publique en Tunisie lors de la première vague de la pandémie de coronavirus (de janvier à mai 2020). Ce triomphalisme est à l'origine du relâchement de la vigilance et de ses graves conséquences sur la propagation alarmante que connait actuellement la maladie, ont affirmé les membres du collectif. A signaler qu'il y a eu entretemps un changement au niveau de toute l'équipe gouvernementale, mais, selon les intervenants, rien de vraiment rationnel et efficace n'a été fait pour limiter les dégâts qui s'accumulent au fil des jours, avec l'accroissement des contaminations et l'augmentation sensible du nombre des décès. Tout en se déclarant opposés à un nouveau confinement général, coûteux à tous les points de vue, Jamal Msallem, au nom de la Ligue tunisienne pour la défense des droits de l'homme (LTDH), Moncef Belhaj Yahia, de l'association tunisienne de défense du droit à la santé, Samia Letaief, au nom de la Fédération de la santé publique de l'UGTT, et Jawher Bouzid, de l'Association de défense du secteur public de la santé, ont déploré les lacunes de la politique de communication suivie par le gouvernement qui, ont-ils estimé, manquait de transparence et avait contribué à semer le désarroi, à tous les niveaux, par ses directives contradictoires. Ils ont critiqué la rétention des données, alors que des études et des rapports avaient été réalisés et auraient dû être portés à la connaissance de l'opinion et du public large et spécialisé, ont-ils noté. Le manque de coordination entre les services concernés et leurs responsables a été aussi déploré. Aussi, l'accent a été mis sur la nécessité d'une centralisation plus forte de la gestion de la réplique contre la pandémie. Moncef Belhaj Yahia a insisté, entre autres, sur les conséquences désastreuses du relâchement au niveau du contrôle et du suivi des mesures de protection décidées, signalant les ravages causés par la promiscuité dans les fêtes familiales de célébration des mariages, les boites de nuits, les rassemblements monstres dans les plages, en été, alors qu'on avait auparavant interdits les rassemblements. Dans un article de cette époque, le journal Le Temps s'était inquiété que les Tunisiens « avaient enterré vivant le coronavirus ». Première ligne Les conférenciers au point de presse retransmis en ligne via l'Internet ont déploré, également, que les établissements sanitaires de première ligne (centres de santé de base et hôpitaux locaux) n'aient pas été associés à la lutte contre la pandémie, alors que ces établissements avaient acquis une bonne expérience en matière de lutte contre les épidémie, à la faveur des anciennes campagnes de lutte contre le paludisme, et autres épidémies. Leur participation aurait énormément atténués les débordements catastrophiques et la saturation que connaissent les établissements de deuxième et surtout de troisième ligne, les CHU et Instituts spécialisés, ont –ils estimé. Ces établissements, au nombre de 2000, assurent le quart des consultations médicales, et le suivi de quelques 600 mille malades souffrant de maladies chroniques sur les 800 mille que compte le pays. Cependant, il est toujours temps pour le faire, ont souligné les conférenciers qui ont appelé à l'adoption d'une politique volontariste en vue de réhabiliter le secteur public de la santé dans toutes ses composantes, ressources matérielles et humaines, après avoir montré, une nouvelle fois, en Tunisie et dans les autres pays, à l'occasion de coronavirus, qu'il reste indispensable, incontournable et irremplaçable. p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"