p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 13px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"LE TEMPS - Salah BEN HAMADI p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Les plus optimistes savaient que ce n'était pas aussi facile. La mise au point d'un vaccin tunisien anti-coronavirus sous la conduite de l'Institut Pasteur de Tunis, annoncée à cor et à cri au mois d'août dernier, semble péricliter. On avance de nombreuses difficultés telles que la réglementation tunisienne très restrictive en matière d'essais cliniques ou encore la recherche d'un partenaire stratégique. Mais, aux dernières nouvelles, les autorités tunisiennes compétentes auraient entamé des discussions avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour bénéficier de l'initiative COVAX ou « accès mondial au vaccin anti-coronavirus », c'est-à-dire l'accès aux vaccins élaborés par les laboratoires dans le monde, et que l'OMS, à travers cette initiative, compte mettre généreusement à la disposition de quelques 92 pays à faibles et moyens revenus, avec l'acquisition de quantités de doses, à l'aide de fonds publics et privés recueillis à cet effet. Sinon, les pays riches et les grandes puissances rafleront toute la production. C'était très sage de le faire, afin de ne pas être, de nouveau, victime d'un optimisme exagéré, comme lors de la première vague de coronavirus en annonçant très prématurément une fausse victoire sur la pandémie, pour se trouver actuellement face à des milliers de contaminations en 48 heures. Pour le vaccin tunisien anti-coronavirus, on avait même annoncé un démarrage des essais cliniques dès le mois de novembre prochain, avec la précision qu'il s'agit d'un vaccin inspiré du vaccin antirabique (contre la rage) à base d'ADN, élaboré déjà par l'Institut Pasteur de Tunis, dont le passé médical est l'un des plus glorieux (Prix Nobel de médecine en 1928 pour son fondateur, le médecin quasi-tunisien Charles Nicolle). Participation Reste qu'en matière d'études médicales et scientifiques comme dans les autres occasions de la vie, les perspectives et l'environnement peuvent réellement décourager les plus enthousiastes, et sur ce plan, les perspectives et l'environnement chez nous ne sont pas incitatifs, s'agissant notamment de l'intéressement à ces domaines en Tunisie. Le volet relatif à la participation volontaire aux essais cliniques pour la validation des médicaments est un exemple instructif. Selon les résultats d'une enquête faite par un groupe de médecins tunisiens en 2019 sur un échantillon composé de 260 participants (133 personnes saines,70 personnes malades et 57 médecins), seulement 20% des personnes saines ont dit accepter de participer volontairement à des essais cliniques, contre 40% chez les médecins et 50% chez les personnes malades). La réticence des médecins a été plus grande dans certains autres cas d'expérimentation médicale. Que dire des gens profanes. Ceci était en 2019. A nos jours, on peut présager que quelques rares personnes chez nous accepteraient de participer à des essais cliniques sur un vaccin anti- coronavirus. p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"