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L'arbre qui cache la forêt
Publié dans Le Temps le 16 - 10 - 2020

p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 13px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"LE TEMPS-Mouldi MBAREK p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Le drame de Sbeïtla ne cache-t-il pas une autre réalité plus grave et plus amère !? Certes, il est toujours bon et appréciable d'appliquer la loi, mais encore faut-il qu'elle soit appliquée pour tous et non avec deux poids deux mesures, selon la tête du client !? Pourquoi n'applique-t-on pas la loi sur les hors-la-loi qui empêchent tout un pays de produire du phosphate, du pétrole et du gaz !? Pourquoi n'applique-t-on pas la loi sur les chaînes de télévision Hannibal, Nessma et la Zitouna ? Pourquoi n'applique-t-on pas la loi sur la contrebande et tous ces pourris et criminels qui sont en train de faire couler tout un pays !? Pourquoi n'applique-t-on pas la loi sur les écoles coraniques, ces lieux étranges et opaques d'embrigadement et de lavage de crânes !?...
Survenu, mardi 13 octobre 2020, à l'aube, lorsqu'un homme est décédé sous les gravats de son kiosque, construit illégalement sur la voie publique, lors de sa démolition par la police municipale, ce drame vient s'ajouter, hélas, à tant d'autres tragédies dont est le théâtre plusieurs régions du pays, depuis un certain temps. Certes, on ne peut que saluer les services municipaux quand ils appliquent la loi. Toutefois, d'abord, on n'applique pas la loi en tuant une personne ! Bien sûr, c'était une erreur involontaire et la faute est humaine mais, parfois, l'avenir d'une nation peut basculer à cause d'une faute pareille. Rappelez-vous de Bouazizi !
Manque de contacts
et de proximité
Les municipalités bénéficient maintenant de larges pouvoirs qui leur permettent de garantir leur autonomie et d'offrir à leurs populations des espaces où il fait bon vivre. Force est, cependant, de constater que les maires tardent à sortir de leurs bureaux pour aller, sur le terrain, à la rencontre des citoyens. Bien souvent, la municipalité s'est réduite actuellement à la police de l'environnement et aux autorisations de bâtir et de démolition. Pratiquement, pas d'animations culturelles, de loisirs et nocturnes, pas même de petites excursions pour les enfants, les écoliers, les personnes âgées ni de bals pour jeunes. L'environnement est le grand absent de l'action municipale qui manque beaucoup d'imagination et de contact de proximité avec les citoyens. Ce sont, toujours, les mêmes mauvaises habitudes : mauvais ramassage des ordures, contrôle d'hygiène, avec des dessous-de-table, autorisations discrètes et illicites pour bâtir les weekends et les jours fériés, mais très peu de contrôle des prix !
En fait, cette tragédie de Sbeïtla n'est autre que l'arbre qui cache la forêt ! C'est, en fait, l'Etat tunisien qu'on est en train de s'affaiblir et de se détruire ! Il n'y a plus d'autorité en Tunisie qui se déchire, se disloque et se clochardise !
Dans un Etat de droit et dans un pays qui a choisi, en toute liberté, de faire partie du monde Libre et Démocratique, la loi doit être appliquée pour tous et respectée par tous, sans distinction aucune.
Comment peut-on tolérer, par exemple, les écoles coraniques incontrôlées et incontrôlables, dans un Etat de droit !? Il semble que les écoles coraniques se comptent par centaines et couvrent tout le territoire du pays. Des dizaines seraient hors-la-loi. Qui finance ces espaces mystérieux, étranges, occultes et opaques, d'embrigadement et de lavage de crânes !? Que font les autorités pour appliquer rigoureusement la loi sur ces écoles "parallèles" aux écoles républicaines mixtes ?
Sur un autre plan, que fait le pouvoir actuel pour mettre fin aux sit-ineurs d'El-Kamour et leurs commanditaires à Tunis, Ankara et Doha ? Ce mouvement soi-disant social qui se déroule dans un contexte géopolitique régional en pleine tension, ne vise-t-il pas à faire du sud tunisien un terrain propice à tous les trafics, et notamment celui des armes ? Ces bandits n'incitent-ils pas d'autres saboteurs et d'autres hors-la-loi à couper les routes, à paralyser les chemins de fer et à saboter l'Etat ?
L'autre banditisme impuni
Force est de constater que l'Etat continue de capituler face au banditisme qui terrorise tout un pays au nom de la démocratie made in Tunisia ! Qu'attend-on, également, pour appliquer la loi sur ces "chambres noires et ces pourris qui pillent les richesses du pays" que ne cesse de dénoncer le chef de l'Etat ?
Ailleurs, en Europe, les choses se passent autrement. La Cour suprême espagnole vient de confirmer, tout récemment, la destitution immédiate du président régional catalan Quim Torra. Le leader indépendantiste avait été condamné à 18 mois d'inéligibilité pour désobéissance par le tribunal supérieur de justice de Catalogne, pour avoir refusé de retirer les symboles indépendantistes et les banderoles de propagande des édifices publics en pleine campagne électorale pour les législatives de 2019. Cette désobéissance a débouché sur la déchéance de ses fonctions.
La destitution a été immédiate et le parlement catalan a été contraint, ensuite d'ouvrir les procédures dans les dix jours qui suivaient pour essayer d'élire un remplaçant. Voilà un Etat de droit qui se respecte !
Autre exemple de l'affaiblissement de l'Etat tunisien et de son autorité : la HAICA ne cesse d'appeler et de rappeler que les chaînes de télévision Hannibal, Nessma et la Zitouna ainsi que certaines radios dites privées sont hors-la-loi. Qu'attendent les autorités pour y appliquer la loi ? Il y a deux poids, deux mesures. Des forces opaques et invisibles se sont transformées en Etat dans l'Etat. Sinon comment expliquer ces contrebandiers et ce marché parallèle qui nous empoisonnent la vie avec la camelote des produits turcs et d'autres nationalités de basse gamme souvent périmés !? C'est que l'Etat tunisien est en train de se disloquer, de se morceler et de se disperser. Est-ce la « yemenisation » ou la libanisation de la Tunisie ? Où va notre pays ? Droit dans le mur mais il n'est jamais trop tard pour changer de cap et pour remettre de l'ordre dans la Maison Tunisie...
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