p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 13px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"LE TEMPS - Salah BEN HAMADI p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"N'aurait-on pas dû, cette année, reporter la saison de la chasse, face à l'aggravation de la crise sanitaire liée au coronavirus, en Tunisie et ailleurs. Beaucoup l'ont souhaité. Mais, les autorités en ont décidé autrement, sans toutefois penser à sensibiliser les concernés aux précautions spéciales à prendre, comme l'ont fait d'autres pays concernés, notamment en Europe et en Amérique du Nord. Au-delà des considérations morales qui commandent d'interdire partout la chasse, sous l'égide d'une Instance mondiale, citoyens et commentateurs motivés chez nous ont déploré que l'ouverture officielle de la saison de la chasse 2020/2021 en Tunisie, le 4 octobre, a occulté les exigences exceptionnelles inhérentes à la pandémie de coronavirus sévissant depuis une dizaine de mois. Mis à part la publication de l'arrêté ministériel annonçant l'ouverture officielle de la saison de la chasse qui, hormis la date d'ouverture, constitue presque un duplicata des arrêtés des saisons précédentes, se contentant d'énumérer la faune concernée, le nombre des « pièces » de gibier qu'un chasseur peut «abattre», la durée assignée à la chasse de chaque espèce, et autres questions techniques du genre, aucune mesure d'accompagnement n'a été prévue en ce qui concerne le protocole sanitaire spécial à respecter de la part des chasseurs pour éviter les contaminations. Or, l'activité de chasse, assimilée bizarrement, à nos jours, à un loisir, comporte des sorties à des zones autres que celle où réside le chasseur, des rassemblements (battues, séjour sous une même tente, repas collectifs, utilisation en commun des équipements) et autres aspects demandant des contacts fréquents et directs avec d'autres personnes. En Tunisie, cette pratique, remontant au tout début de l'histoire humaine et n'ayant plus sa raison d'être avec l'intensification de l'élevage, implique quelques 15 mille chasseurs officiels regroupés dans 24 associations régionales coiffées par une fédération nationale. Le nombre est assez important, outre les rabatteurs, les accompagnateurs, les guides tandis que le tiers des 5 millions d'hectares de forêts et parcours du territoire national sont propres à la chasse. Hygiène corporelle A-t-on sensibilisé tous ces chasseurs sur le fait que le port du masque de protection ou bavette reste valable, ainsi que l'observation de la distance d'un mètre à deux mètres entre les personnes, le lavage fréquent des mains avec l'eau savonneuse, l'hygiène corporelle, la limitation des contacts et des sorties dans les lieux publics et les commerces des zones visitées, l'achat préférable des provisions dans sa propre zone de résidence, et autres recommandations et consignes que les autres pays ont pris soin de rappeler à leurs chasseurs. Reste, cependant, en dépit de tout, très étonnant de la part des hommes, de considérer, de nos jours, que tuer gratuitement puisse être un divertissement, un loisir, et un passe-temps favori. Quelques 2500 sangliers avaient été tués, l'an dernier, chez nous, dans le cadre de l'activité de chasse tandis qu'un citoyen a calculé qu'à raison de 60 grives qu'un chasseur est autorisé à abattre en une journée, quelques 900 mille grives sont quotidiennement condamnées à cette peine capitale. p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"