p class="p1" style="text-align: right; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Par Faouzi SNOUSSI Denombreuses organisations de la société civile, ainsi que des partis et des personnalités politiques ne cessent de mettre en garde contre la fragilisation systématique de l'Etat et son incapacité à gérer certains problèmes qui risquent de faire tâche d'huile et de mener le pays vers un plus grand désastre. Les derniers développements sur la scène politique n'augurent de rien de bon et font courir le risque de disloquer le pays et les organes de l'Etat moderne que le pays a mis plus de soixante ans pour l'édifier. Tout d'abord, le président Kaïs Saïed doit revoir ses options relatives au pouvoir local, alors que le pays n'est pas encore mûr pour l'adoption de cette orientation et n'arrive pas à gérer la situation, alors qu'il a besoin d'une vision globale, pour sortir du gouffre. Ensuite, il y a ces coups de boutoir que ne cessent de donner le président de l'ARP, Rached Ghannouchi, à tous les fondements de cet Etat, pour avoir mainmise sur tous ses rouages et devenir, ainsi, le seul maître à bord, afin de faire passer les idées des fréristes musulmans. Ses agissements pour faire passer les amendements du décret-loi 116 en est le meilleur reflet, surtout que cela lui permet de légaliser pas moins de trois des télévisions de son parti, en plus de celle de son acolyte Nabil Karoui qui tient tête, depuis des années à la HAICA et à la législation tunisienne, en faisant ce que bon lui semble. A cela s'ajoute ces négociations avec les sit-ineurs d'El Kamour, devenus puissants grâce à la nonchalance d'un pouvoir qui se désintègre de plus en plus. Et, là, on se demande comment un gouvernement peut accepter de négocier en position de faiblesse, en entamant les pourparlers, avant la réouverture de la vanne de pétrole ? Pourtant, les lois existantes permettent, même, de rouvrir cette vanne par la force, surtout que la région est considérée comme zone militaire fermée, avec toutes les conséquences qui en découlent. Personne ne peut s'étonner, donc, que la ville de Chebba se révolte, aussi, à cause d'un problème entre la fédération et un club de football, alors que le problème pourrait être réglé par les instances de ce sport d'équipes -qu'elles soient nationales ou internationales- et d'éviter au pays toutes ces dissensions. Il y a, encore, la question du bassin minier qu'on n'arrive pas à gérer, depuis la Révolution, avec des intervenants des plus louches qui empêchent son règlement, avec, pour finir, un gouvernement tellement fragilisé et impuissant, ce qui donne des sueurs froides pour l'avenir du pays.