p class="p1" style="text-align: right; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Par Samia HARRAR Il faudra encore rogner, sur le budget de la culture, pour quelques « rafistolages », et « raccommodages » des restes. Parce que la culture, parent pauvre, débarquée d'une autre planète, pour faire trois p'tits tours et puis s'en va, c'est juste une façon de nous « désennuyer ». Ou à peine, en attendant que cela passe ou que cela casse, il faudra, tout au plus, lui concéder, dans le meilleur des cas, quelque distraite attention. Sans plus, dans le paysage. Car il y a des décades, qu'elle ne vaut plus le détour, pour nos « décideurs », sous nos si douces latitudes. Ainsi en est-il, aujourd'hui, plus que jamais, dans notre pays, de la place allouée à la chose culturelle. « Chose », comme peu de choses. Une manière de passer le temps en regardant sans regarder. Que toutes les clepsydres se vident. Alors, dans une Tunisie, appauvrie, culturellement, quand il y a perte de sens en tout, il sera, certainement, plus facile de gouverner. Sans se prendre la tête à vouloir accéder à des « hauteurs insoupçonnées », lorsqu'il s'avère plus simple, de rester à ras-le bitume, en veillant juste, pour faire quand même bonne mesure, de ne pas creuser plus bas ; si possible. Le budget consacré aux Affaires culturelles dans le PLF 2021, dit assez, sans qu'il soit nécessaire d'aller plus loin, dans quelle estime, nos gouvernants, tiennent la culture et les arts, quand les priorités iront, pandémie ou pas, toujours ailleurs. Comme si, les deux trajectoires, ne pouvaient pas aller de pair. Les urgences de l'heure : à savoir l'urgence économique, couplée à celle sanitaire, et la culture. Pourtant, dans tous les pays du monde, là où les arts sont florissants, l'économie n'est jamais en berne. Ou alors il faut y mettre une véritable dose de mauvaise foi. Qu'en est-il chez nous, qui avons fait le choix, après Bourguiba, de saborder l'instruction et la culture, à la même vitesse, au diapason de tout le travail de sape, qui a été accompli, pour « détruire » l'hôpital public intramuros ? Nous avons, méticuleusement, dans une quête aux antipodes de l'élévation et de la transcendance, choisi de sacrifier, le sublime et le beau, sur l'autel d'autres intérêts en jeu, qui n'amèneront jamais, à ce qu'un pays qui se respecte, contribue, en lui consentant, les moyens qu'il faut, à redonner sa juste place à la culture. En lui restituant sa juste valeur. Parce qu'elle le rend au centuple, et fait la grandeur d'un pays, puisqu'elle en est l'âme...