p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 13px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Le Temps - Slim BEN YOUSSEF p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Amplifiée sur fond de coronavirus, la double crise sociale et économique, aigue et chronique, qui ronge le pays depuis plusieurs années, se voit sans cesse alimenter par la bêtise politique, par la torpeur étatique et par l'amateurisme dirigeant. De tribulation en tribulation, de trouble en trouble, de marasme en marasme, et de cata en cata, l'on tombe quasiment, mais quasiment toujours, de charybde en scylla. A peine une crise semble-t-elle se calmer qu'une autre, encore pire, se plait tant à pointer le bout de son nez. Pris carrément en otage dans leur propre pays, les Tunisiennes et les Tunisiens sont continuellement acculés à sauter de pavé en pavé dans la mare. On en a marre... Après plusieurs semaines de « négociations », la crise d'El Kamour, qui n'a que trop duré, a pris fin, semble-t-il ce lundi, avec la signature, dit-on, des « décisions de l'accord d'El Kamour ». Ceci dit, en y voyant de plus près ces anciennes-nouvelles clauses qui figurent dans ledit document signé, l'on ne peut que rester perplexe devant le côté absurde, et non moins révoltant de cette affaire. Après des mois de crise insupportable qui a entravé la production du pétrole dans la région, on en revient tout simplement aux mêmes termes, énoncés dans un certain accord signé en 2017... El Kamour cultive son jardin ! Parmi les termes de l'accord, notons, en tête de liste, l'annonce de 1000 recrutements dans la société d'Environnement, de Plantation et de Jardinage dans un délai d'une semaine de la reprise de la production du pétrole. Le ministère de tutelle sera désigné ultérieurement, d'après le document. Ces mêmes 1000 recrutements qui étaient prévues pour l'année 2020, d'après l'accord de 2017... Le document prévoit également le paiement des salaires en suspens des agents et cadres actifs de ladite société dans un délai d'un mois à compter de la reprise de la production. Il a été convenu, par ailleurs, de régulariser les salaires et les primes des agents de la Société du Sud avant la fin du mois de novembre, la nomination d'un directeur général par le conseil d'administration ainsi que l'augmentation du capital conformément à un plan établi préalablement. Concernant les 80 MDT destinés au développement et à l'investissement à Tataouine, ils seront versés, comme prévu, également, dans l'accord de 2017, au profit du Fonds de développement et de l'investissement destiné au gouvernorat de Tataouine. Les emplois dans les sociétés pétrolières dépendront, précise le communiqué, de la situation économique des entreprises pour les trois prochaines années. En somme, les deux parties se sont mis d'accord, tout simplement, pour mettre en pratique les mesures décidées en 2017. Question qui reste : Pourquoi diable avoir perdu tout ce temps et toute cette énergie pour arriver finalement aux mêmes clauses et aux mêmes termes, prévues dans un accord qui date, en réalité, de 2017 ? Aberrant... La Chebba met les voiles ! Même jour, sur un autre front, une autre crise, celle de la Chebba, qui vient tout juste d'éclater, prend, décidément, une nouvelle tournure, originale avouons-le, d'escalade : dans un mouvement de ras-le-bol général, les habitantes et les habitants de la Chebba ont fait savoir qu'ils ont décidé de quitter tout bonnement le pays, en organisant, crient-ils sur tous les toits, une « harga » qui se veut collective vers les rives de l'Italie. Plutôt excentrique comme idée. Mais surtout efficace, de point de vue communication. En témoigne, d'ailleurs, le tollé qu'elle provoque actuellement chez l'opinion publique nationale. Photos, vidéos et autres témoignages se propagent, à une vitesse de pandémie, sur les réseaux sociaux. Comme quoi, les habitants de la Chebba se préparent pour une opération d'immigration clandestine, collective, qui prévoit l'envoi d'un grand nombre de personnes vers l'Italie depuis le port de la ville, en quête d'un avenir meilleur de l'autre côté de la Méditerranée. Le départ devrait avoir lieu ce mercredi, à en croire « la coordination de défense du Club sportif chebbien » (CSC) qui se charge d'organiser cet exode massif vers l'Italie. Plus d'une vingtaine de bateaux de pêche et autant d'« embarcations de fortune » ont déjà accosté, montre-t-on sur les photos, au port de la Chebba, en vue de transporter les personnes « inscrites » au voyage d'immigration clandestine. Les photos partagées massivement sur Facebook, montrent des habitantes et des habitants de la Chebba qui font la queue pour s'inscrire. Initié et organisé par la coordination de défense du Club sportif de la Chebba, ce mouvement, éminemment « symbolique », vient en réaction à la suspension des activités du club par la Fédération tunisienne de football et, plus précisément par son président Wadii Jéri. Une décision qui a engendré, depuis, un mouvement de ras-le-bol général dans la ville de Chebba. Pas plus tard que mardi, près de 800 personnes se sont déjà inscrites, à en croire la coordination, qui prévoit d'atteindre un total de 1000 « harragas ». Considéré « seulement » symbolique par certains, ce mouvement de grand exode ne reste pas moins pris au sérieux par d'autres... p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"