p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 13px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Le Temps - Zied DABBAR C'est une photo qui parle mille mots. Celle-ci parle autant. Y figurent, deux gamins de 4 et 6 ans arrêtés, avec 9 autres personnes dont l'âge varie entre 17 et 47 ans. Deux femmes paraissent également parmi les personnes arrêtées, pour immigration irrégulière. La photo telle qu'elle est prise et publié par les «administrateurs» de la page Facebook «Moknine Today», fait apparaître toutes les personnes -y compris les deux gamins- alignées face au mûr dans un poste de police à Moknine, ville côtière au gouvernorat de Monastir. Une vidéo de l'affaire est également publiée. L'information telle qu'elle est véhiculée par la source précitée, évoque un exploit sécuritaire, dans un contexte fragile, outre le climat socio-économique hostile à toutes réformes. Mais, l'histoire derrière, consiste en une opération sécuritaire devenue routinière. Les forces de police de « Bekalta » ville côtière, relevant du district de Moknine, ont arrêté toute une famille avant son départ vers l'Italie à travers la méditerranée. Une affaire de « Harragas », comme ont dit en Tunisie. La police ne rate pas l'occasion pour démontrer ses acquis. Cette famille, de 11 personnes est conduite au poste de police. Ils sont en infraction de la loi. Ils sont ainsi traités dit-on auprès de l'appareil sécuritaire frappé par le populisme, parfois par le « frérisme ». Ce phénomène qui fait mal... A rappeler que les «Harragas», sont considérés en l'Europe (Etats membres, Institutions) comme migrants clandestins. Cette Europe exige la libre-circulation des marchandises et refuse la libre circulation des personnes. Entretemps, elle oblige la Tunisie à être le gardien de ses frontières maritims. Elle presse et fait même du chantage. Deux jours après, la publication de la photo, (il y on a d'autres publiées), aucune réaction ne fut constatée. Un incident pareil (deux gamins de 4 et 6 ans arrêtés alignés face au mur d'un poste de police) aurait provoqué ailleurs, au moins un débat national autour de la réforme de la police, des politiques migratoires mais surtout comment faire pour faire appliquer la loi d'une façon équitable.