Par un passé pas très lointain, nos politiques eurent pour commencer la lumineuse trouvaille de se plier aux quatre volontés de certaines chancelleries. L'on a tous en mémoire comment un pays européen classé "orange" par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) vira miraculeusement au "vert" le lendemain et ce, suite à l'intervention musclée de son ambassadeur auprès de qui de droit du côté de chez nous autorisant de facto ses ressortissant à fouler le sol Tunisien sans la moindre précaution initiale, sans la présentation du moindre document prouvant leur bonne santé. De malheureux précédents Dans un second lieu et dans le dessein de sauver la saison touristique, nos illuminés de toujours décidèrent d'ouvrir nos frontières à tout un chacun dans le secret espoir de comptabiliser quelques 120 mille touristes parmi nous. Erreur monumentale voire grossière stupidité car d'une part leurs hasardeuses et non moins " boulimiques" prévisions furent vouées lamentablement à l'échec mais ce faisant, ils mirent en péril la santé, la vie de 12 millions de nos concitoyens avec une flambée faramineuse du nombre de malades...de décès. D'ailleurs, de nombreuses voix se sont élevées (et se manifestent actuellement), depuis, pour exiger des comptes à ces politiques en herbe s'étant emmêlés dangereusement les pinceaux (sciemment ou par inadvertance) dans la gestion de ce dossier. Bis repetita Normalement, nos décideurs forts de cette malheureuse expérience de leurs prédécesseurs, auraient dû en tirer les conclusions idoines et ne point nous gratifier d'une décision laissant pantois le plus clair des observateurs, notamment parmi le corps médical, entendre l'ouverture de nos frontières avec la Libye, sous réserve de présenter un document attestant de la "salubrité" et de la non-contamination de l'itinérant. Louable précautions, certes sur le papier, mais a-t-on oublié en haut lieu la profusion de "certificats"(?) de bonne santé émanant de certains pays du Khalij et qui s'avérèrent à l'arrivée (FACTICES), achetés aux prix forts auprès de certains laboratoires avides du lucre facile et dépourvus de conscience ? Qui nous garantit que pareille mascarade ne risque pas de se renouveler dans les prochains jours à nos frontières sud, même à un faible débit ? Croisons les doigts et ...prions Comment et par quelle logistique nos services sanitaires aux aguets au sud pourraient-ils nous préserver de la propagation et autre prolifération éventuelles de ce fléau ? La prise de la température étant fort peu fiable. Les tests rapides, encore moins et pour preuve la délégation de l'Espérance Sportive de Tunis à Monastir à la veille de la finale fut déclarée "saine" par ces tests le samedi. Le Surlendemain, une razzia d'atteintes parmi toute l'équipe ! Les (PCR), oui mais leur interprétation prend du temps (24h à 48h), devrait-on alors bloquer tout le monde à Ras Jedir ou à Wazen, durant cette période d'attente, avec tous les risques que cela comporte, ou se limiter à prendre l'adresse des arrivants dans le dessein de les contacter (encore faut-il les trouver), une fois les résultats connus avec le grand risque encouru par ceux qu'ils vont approcher durant cette plage horaire au cas où ils seraient positifs... Les scientifiques ne disposant point d'un pouvoir décisionnel à l'inverse de nos politiques, ne peuvent que croiser les doigts et prier, car le péril d'une amplification monstre de cette seconde vague est des plus patents, des plus pressants. Pourvu que les jours à venir nous contredisent et nous donnent tort, en dissipant avec certitude nos appréhensions, nos angoisses voire nos craintes, ô combien légitimes du reste pour le pronostic vital de nos concitoyens !