p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 13px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Le Temps - Salah BEN HAMADI p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Un citoyen d'un certain âge de Tunis a révélé qu'à chaque fois qu'il se rappelle des scènes de violence faite aux femmes et à des enfants auxquelles il avait eu le malheur d'assister, il n'arrive pas à dormir : une fois plus particulièrement, un voisin, la quarantaine, totalement ivre, qui s'acharnait sur sa jeune femme et la rouait de coups devant les regards effarés de leurs deux enfants, un garçon de huit ans et une fillette de 5 ans, et une autre fois un père indigne d'une cinquantaine d'années qui giflait violement son enfant, de près de 11 ans, et celui-ci, habitué à ce genre de traitement, ne disait rien. Il ne pleurait même pas. Après avoir fêté le 20 novembre, la journée mondiale de l'enfance, la communauté internationale a célébré hier, la journée internationale de l'élimination de la violence à l'égard des femmes. Les activistes de la société civile, des femmes, ont vivement dénoncé, à cette occasion, les séquelles profondes de tout ordre que cette violence laisse sur les femmes et les enfants victimes. Mais, elles ont omis d'évoquer ses effets collatéraux. Elle affecte physiquement et psychologiquement l'entourage et par voie de conséquence tout le corps social. Le spectacle de la violence à l'égard des femmes et des enfants éprouve aussi les spectateurs, n'en déplaise à l'ancien philosophe grec Aristote et des spécialistes modernes à sa suite qui prétendent que les spectacles (théâtre, ou cinéma à nos jours), en représentant les scènes de violence, résorbent et évacuent les tendances agressives de la foule. Lieu fermé par essence, le domicile conjugal et familial devient, parfois, un enfer pour la femme et les enfants, au-delà des meilleures protections juridiques, comme chez nous, en Tunisie qui constitue dans sa région et dans le monde en général, un paradis législatif en matière de protection de la femme et de l'enfant. Les rapports de la direction de la protection de l'enfance indiquent que la violence faite aux enfants en Tunisie émane principalement de la famille et du domicile familial. Fléau parallèle La pandémie de coronavirus ou Covid 19 a énormément aggravé la situation partout dans le monde, de l'avis même des Nations Unies qui ont qualifié cette aggravation de « pandémie parallèle ». A l'occasion de ce 25 novembre 2020, on peut lire sur le site officiel des Nations Unies consacré à la célébration de la journée internationale d'élimination de la violence envers les femmes, ce qui suit : « Depuis l'apparition de la Covid 19, les données et rapports provenant de ceux évoluant en première ligne montrent que tous les types de violence contre les femmes et filles, et surtout la violence domestique, se sont accrus, c'est la pandémie parallèle qui se développe pendant la crise de la Covid 19. « Les abris contre la violence domestique et l'assistance téléphonique ont atteint leur capacité maximale ». p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"