p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 13px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Le Temps - Salah BEN HAMADI p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Un commentateur tunisien a dit avoir recensé plus de trente causes différentes, avancées par les analystes tunisiens et d'autres pays pour expliquer l'arrêt de la Tunisie aux portes de la réussite, dix ans après la révolution de janvier 2011. Faut-il conclure qu'il y en a autant, ou bien la réponse est ailleurs. L'explication la plus fréquente et qu'on rencontre d'ailleurs partout et en tout temps, est l'accusation de la nouvelle classe politique installée au pouvoir d'incapacité dans la poursuite de l'œuvre de développement général du pays entreprise depuis l'indépendance « dans le sens de la réalisation de la justice sociale, du plein emploi et de la répartition équitable des fruits de la croissance entre les individus, les catégories sociales et les régions, conformément aux idéaux de la révolution ». Il s'agirait donc de problème d'hommes et non pas de cadre d'action et d'institutions, notamment après l'établissement d'un régime démocratique moderne, dans le sillage de la révolution. Effectivement, dans des articles parus tout récemment, des analystes tunisiens et français accusent « les partis politiques tunisiens de marginaliser les institutions démocratiques mises en place, ces dernières années, au profit de leurs agendas politiques ». A l'image de l'économie tunisienne « privatisée », c'est-à-dire devenue sous la domination de quelques groupes privés, la vie politique en Tunisie, de l'avis de ces analystes, est « privatisée ». Ils en donnent comme illustration « les élections qui se jouent, disent-ils, entre les islamistes d'une part et les revenants de l'ancien régime d'autre part de sorte qu'il est difficile pour des nouveaux entrants d'émerger ». L'action politique repose sur des arrangements entre les blocs. Palliatif La conséquence de ce paysage politique figé ou de cette « étanchéité des classes » comme disent les marxistes, c'est-à-dire la difficulté aux autres d'accéder à une classe », on assiste d'un côté à une « romantisation de l'époque précédente de Ben Ali » présumée être meilleure que le présent, et de l'autre côté à un développement spectaculaire de la culture de la manifestation et de la protestation. Un petit palliatif qui ne trompe pas les avertis, et qui ne saurait être une justification d'envergure historique, l'affirmation du caractère soi-disant long des processus révolutionnaires avant de porter amplement leurs fruits. Attendons quand même ! p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"