Le roi Abdallah 2 de Jordanie et son fils le Prince héritier Hussein se sont fait vacciner cette semaine pour marquer le lancement de la campagne de vaccination contre la Covid-19 dans le royaume. Les autorités veulent dans un premier temps vacciner le quart des 10 millions de Jordaniens. Fait notable, le pays est le premier à vacciner les réfugiés présents sur son sol. Ils sont 750 000 réfugiés, selon l'ONU, en grande majorité des Syriens ayant fui la guerre. « Les réfugiés, comme la population locale, ont la possibilité d'accéder aux centres de santé dans les différents gouvernorats, souligne Francesco Bert, responsable des relations extérieures du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Réfugiés (HCR) à Amman, au micro de Nicolas Falez, du service International de RFI. Ce qui est important ici, c'est comme les réfugiés font partie [de la population], comme ils vivent ici dans le pays, les vacciner, cela veut dire un peu protéger tout le monde. Si les réfugiés sont exclus du Plan national de vaccination, cela veut dire que le virus continue de circuler. » Pour Francesco Bert, d'autres pays devraient suivre cet exemple. « Les Jordaniens ont commencé la vaccination, poursuit-il. Evidemment, nous espérons que les autres pays vont suivre. Evidemment, il s'agit aussi de la possibilité d'avoir les vaccins déjà présents sur le territoire. Là encore, la Jordanie est l'un des derniers pays - surtout ici, dans le Moyen-Orient - qui a commencé la campagne nationale de vaccination. »