p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 13px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Le Temps - Jameleddine EL HAJJI p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Depuis quelques jours, un détenu, en l'occurrence Sami Fehri, a clos quatorze mois de détention à la prison de Mornaguia. Sa détention fut « renouvelée » selon des critères que tout le monde juridique peine à identifier. Ni le tribunal ni le ministère de la Justice ne se sont vus obligés de justifier au grand public et aux instances des droits de l'Homme les mobiles de cet antécédent curieux, par temps de toutes les tensions à tous les niveaux. En attendant, un citoyen est littéralement kidnappé par un département de la Justice dont la lecture de la Constitution et du Code des procédures pénales nous échappent toujours. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Deux semaines auparavant, le tribunal d'Aix en Provence (en France), prononce un verdict interdisant aux autorités françaises l'extradition vers la Tunisie de Belhassan Trabelsi, beau-frère du défunt président Zine El Abidine Ben Ali, embourbé, lui, dans une longue série de crimes et délits, lesquels ne manquent que sa présence devant la Justice tunisienne. La Justice française a justifié sa décision de refus par l'état que présente la Justice en Tunisie. Une justification qui, sans doute, trouve ses racines et mobiles dans les annales d'une Justice tunisienne qui, depuis quelques années, a multiplié les anomalies sur bien des dossiers, dont certains n'ont jamais été élucidés définitivement. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Cette même Justice dont les torts ne se sont pas limités à la population des justiciables. Elle touche désormais le corps des juges lui-même. Une bataille judiciaire a récemment éclaté entre le procureur et le président de la Cour de Cassation. Avec comme mobiles des accusations personnelles échangées en public entre les deux magistrats. Les épices en étaient exclusivement liées à des problèmes de neutralité, tels que la corruption et autres crimes connexes. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Ce n'est pas tout ! p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman"; min-height: 10px;" p class="p3" style="text-align: center; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Les affaires s'accumulent... p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Un juge exerçant à Gafsa, Mekki Ben Ammar, a été acheminé de force à l'hôpital psychiatrique, puis en prison, moyennant des séances de violences sur sa personne et son psyché. Ce Juge a été démis de ses fonctions d'une manière que le tribunal administratif a rejetée explicitement. Sa démission n'était en fait qu'une mise scène. Puisque le tribunal administratif a déclaré la recevabilité de l'argument du plaignant, selon lequel la démission s'était appuyée sur une démission falsifiée que le Juge n'a jamais rédigée. Pour mémoire, cette affaire des « juges de Gafsa » n'est pas la première, puisqu'un autre juge avait essuyé le même scénario quelques mois plus tôt. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"En aucun cas, nous ne prétendrons au droit de contester les décisions de la Justice. Mais le nombre des incohérences accumulées durant ces dernières années est de nature à soulever, ne serait-ce que des questions, sur le « comment » de cette justice que nous ne comprenons plus. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Soit dit en passant, les cris des « comités de défense » des accusés, sont à prendre avec la plus grande circonspection. Reste des constantes que l'on relève dans chaque dossier que les avocats choisissent de présenter en conférence de presse. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Si les dossiers concernant les juges restent du ressort exclusif des institutions judiciaires et des organisations de la corporation, ne serait-ce que pour le moment, les dossiers impliquant des citoyens tunisiens « normaux » sont de nature à répandre des messages pas très rassurants quant au fonctionnement de la Justice chez nous. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"On a beau plaider la sérénité requise pour toute justice rationnelle, le nombre de dossiers non finalisés par cette Justice incite à la réflexion. Pour le cas précis de Sami Fehri par exemple, le dossier de l'intéressé date de plus de dix ans. Les faits qui lui sont reprochés n'ont aucun rapport justifiant une quelconque menace sur la paix sociale ou la sécurité de l'Etat. Reste qu'une justice qui met plus de dix ans à traiter des crimes, pour la plupart documentaires, ne peut se targuer de son seul pouvoir de détention afin de ruiner la vie d'un citoyen, en attendant que la Justice avance dans son cercle fermé. p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman"; min-height: 10px;" p class="p3" style="text-align: center; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Qui tire les ficelles ? p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Ce qui inquiète le plus dans cette affaire, c'est que les Juges « coupables d'actes non conformes à la loi » ne sont jamais ressaisis par leurs pouvoirs de tutelle, entendez le ministère de la Justice, le CSM (Conseil suprême de la Magistrature), le SNMT (Syndicat national des magistrats tunisiens), l'AMT (Association des magistrats tunisiens) ne se sont pas prononcés clairement sur ces situations paranormales dans lesquelles la Justice tunisienne semble engloutie. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"C'est pourquoi, certains milieux plus initiés que nous, ne rebutent plus à affirmer que notre Justice est bel et bien noyautée par des milieux qui sont les vrais faiseurs de statuts, pour les personnes impliquées dans de grands dossiers, comme justement Sami Fehri. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Plus encore, nous n'avons eu aucune réaction de la Justice Tunisienne au jugement humiliant du Tribunal français d'Aix en Provence. Aucune mesure d'appel n'a été annoncée à ce niveau. Dans de telles situations, le mutisme est un motif de suspicion en soi. Même le ministère de la Justice semble s'être résigné au verdict français, puisque le ministre de la Justice n'a fait part d'aucun commentaire sur la question. A l'ARP (Assemblée des représentants du peuple), c'est le silence radio. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"A se demander : A qui profite la prévarication judiciaire ? Et qui en sont l'instigateur et l'organisateur ? p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Car ce genre d'enchainements ne peut en aucun cas être le fruit du hasard. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Un problème de com. ? Certes pas ! p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";" p class="p4" style="text-align: right; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"J.E.H.