p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Le Temps - Ali Laïdi BEN MANSOUR p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Dans cette période de disette économique et politique, voilà que le passé lointain, carthaginois, romain ou byzantin, nous fournit de temps en temps de quoi espérer. Les découvertes archéologiques se succèdent dans cette contrée que ses politiciens sont en passe de transformer en foire à empoignes ! L'Institut National du Patrimoine a annoncé, le 5 février, sur sa page Facebook officielle qu'un site archéologique a été découvert à Jbel Ammar à Oued Ellil (gouvernorat de Manouba). D'après l'INP, ce site était non-répertorié auparavant et il a été visité par des pilleurs et des chercheurs des trésors dont les fouilles aléatoires ont permis de mettre à jour le site et son importance. Il faut signaler à ce propos qu'en début de mois de février, l'INP avait déjà découvert un autre site non éloigné qui se trouve à Ain Guerchia, dans la délégation de Tébourba toujours à la Manouba. Les deux sites recèlent beaucoup de trésors archéologiques non encore définis exactement, mais en tout cas, ils datent du moyen âge romain de l'histoire de la Tunisie et peuvent être des sources importantes pour la compréhension de l'histoire de cette époque et sur la région. La Tunisie recèle, presque partout, un patrimoine archéologique d'une grande richesse des époques lointaines, et plus proches, de notre histoire trois fois millénaires. L'Etat tunisien a certes fait plusieurs recherches sur ce patrimoine et l'INP est en charge de cette fonction depuis sa fondation en 1993 (26/07/1993). Cependant, il est connu que les moyens mis à la disposition des archéologues sont dérisoires en comparaison à l'immensité de la tâche. Des alentours de Bizerte au Nord et jusqu'à Zarzis au Sud Est et Kébili et Tozeur au Sud-Ouest, et dans tout le Centre et le Nord-ouest de la Tunisie, plusieurs sites archéologiques de l'époque romaine existent et ne sont pas encore explorés. Même les sites connus et répertoriés comme Makthar, Hydra, Sbeïtla et Kasserine sont sous-explorés et sous-exploités. L'histoire de la Tunisie ne s'arrête pas à l'époque romaine si riche soit-elle. L'histoire de l'Ifriqiya islamique regorge aussi de sites archéologiques d'une grande valeur pas mis en valeur. L'époque coloniale qui a duré 75 ans a légué au pays un patrimoine architectural en passe de tomber en ruines et de disparaitre devant les yeux. A titre d'exemple, il suffit de parcourir l'immense réseau de gares de chemins de fer de l'époque coloniale qui est délaissé presque partout ou encore les lieux de culte chrétiens qui tombent en ruine et sont dévastés comme ce qui s'est passé en janvier à l'église de Béja. La carte muséologique du pays est affligeante de pauvreté pour un pays aussi riche. Les connaissances historiques réclament plus de recherches, de conservation, et de mise en valeur. Le pays n'a pas, malheureusement, les moyens de ses ambitions dans ce domaine, mais il faut dire aussi qu'on n'est pas en train de chercher à inventer des solutions pour en avoir. Nous ne facilitons pas par exemple l'accès à l'exploitation du patrimoine par les privés comme ça se fait partout sous forme de concessions. Nous ne faisons pas appel à une large contribution de la société civile grâce au volontariat, à travers les camps de vacances archéologiques ouverts aux étudiants et aux élèves comme ça se fait en Europe dans tous les coins et sous la surveillance des experts en patrimoine et muséologie ! La Tunisie n'encourage pas la coopération internationale dans ce domaine, coopération qui peut apporter beaucoup de ressources et surtout beaucoup de transfert de savoir-faire. Le patrimoine est une ressource culturelle et également économique qui peut même devenir un secteur florissant pour le tourisme et pour l'image du pays. Il suffit simplement de changer d'approche et de mettre l'intelligence à l'œuvre ! p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"