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Et si l'on comprenait la véritable portée de la «Chariaâ»?
Colloque de l'association ‘'Rabitat Chabab Rissali'' (Ligue des jeunes adeptes du Messager)
Publié dans Le Temps le 23 - 01 - 2013

«On a besoin d'un plan Marshall dans la Chariaâ. Il faut en parler avec le langage des temps présents.» fait remarquer Mourad Bdiri universitaire et chercheur en théologie.
«Le renouvellement est inhérent au Message de l'Islam. Le changement doit s'opérer en Islam selon les besoins de la société musulmane et tout en veillant à ne pas toucher aux fondamentaux du message islamique. » commente Sadok Arfaoui, écrivain et chercheur en théologie.
Des esprits réformateurs ? Oui on en veut bien. Des esprits qui pourraient nous faire appréhender un Islam qui s'adapte à l'ère du temps, loin des interprétations de quelques réactionnaires ? Oui on en a. Sadok Arfaoui et Mourad Bdiri, seraient de ceux-là.
Les deux universitaires spécialistes de la religion islamique étaient les invités d'une association islamique dimanche dernier pour parler d'un thème qui fait grincer des dents de plus d'un : la définition du projet islamique. Les exposés des deux conférenciers ont porté sur la signification de la Charia qui est l'essence même du message islamique et le codex qui régule la vie des Musulmans. Mais avant d'y arriver qu'est-ce que la Charia et qui est-ce qui l'a écrit et est-ce qu'elle peut changer selon les époques et les lieux ?
La Charia : le terme revient à chaque fois comme un leitmotiv depuis le 14 janvier 2011 , dès qu'il est question d'islamiste et de politique : mélange détonnant pour certains. N'est-il pas temps de laisser de côté des idées reçues qui ont la vie dure et de jeter un regard considéré sur notre histoire et d'aller interroger les sources sans avoir à faire à une compréhension de la réalité telle qu'elle nous a été jusque-là présentée ? Eh bien la Charia n'est pas un ensemble de châtiments corporels qu'on inflige à tous ceux qui commettraient une quelconque infraction au codex qui régule la vie des musulmans. C'est du moins l'avis de Mourad Bdiri qui explique que la Charia est « la volonté d'Allah pour instruire les gens et les guider. » Le spécialiste de la Charia explique qu'en dehors du Coran et de la Sunna on peut en parler que de jurisprudence (Fiqh) qui relève de l'interprétation humaine des textes sacrés. Dans la foulée il insiste sur le fait qu'il faut prendre en considération l'herméneutique des textes canoniques à savoir le Coran et le Hadith, chose qui donne lieu à des lectures différentes d'un même texte. La Charia explique le spécialiste doit de ce fait « s'adapter à l'ère du temps et donner des solutions au vécu des musulmans. L'Islam ne doit pas être limité à des prêches qui ne présentent aucun intérêt à la vie des musulmans. » Le conférencier se réfère en ce sens à plusieurs auteurs dont le Tunisien Abdelmajid Najjar qui dans son livre dont le titre peut être traduit comme suit'' La jurisprudence entre l'interprétation et la révélation'', indique qu'il « ne suffit pas de comprendre le texte canonique mais de savoir comment il a été révélé ». Il fait remarquer, pour finir, que l'école zeitounienne est très fournie en arguments qui font du Coran et du Hadith des interprétations qui s'adaptent aux pratiques collectives du moment. « On a besoin d'un plan Marshall dans la Charia. Il faut en parler avec le langage des temps présents, à savoir respect de la liberté individuelle, respect de la valeur humaine,etc . » dit-il avant de conclure « Cependant pour comprendre le texte, il faut avoir les moyens d'analyse et de connaissance de la religion. »
La liberté en Islam
Mourad Bdiri a parlé dans un autre temps du despotisme pour expliquer que l'autorité tyrannique a fait échouer plusieurs expériences dans le monde le communisme en ex-URSS. « L'expérience de l'autorité absolue doit être éradiquée de notre histoire. En tant que Tunisiens, nous avons vécu deux expériences de nespotisme depuis l'indépendance. Il faut aujourd'hui renouer avec le texte sacré pour y trouver ce qui permet de redonner l'espoir aux gens et non pas pour les obliger à se plier aux règles d'un dispositif juridique dont l'interprétation est en totale rupture avec le temps. » Il invoque dans ce sens l'exemple d'un livre écrit par l'érudit tunisien Khidhr Hassine « La liberté en Islam » là où l'auteur soutient l'idée qui dit que la personne « qui se fait obligé d'être conforme à l'Islam dans ses actes ne peut être condamnée à l'enfer ni récompensée par le paradis. »
Dans son exposé Sadok Arfaoui , écrivain et chercheur en théologie, qu'il intitule « Comment appliquer la Charia » a indiqué que la notion du renouvellement est une caractéristique de l'Islam. « On parle du Message du changement et de la Oumma du changement. Le Coran est porteur de ce message du renouvellement perpétuel. » dit-il. Le conférencier a passé en revue les différents groupes islamiques qui ont existé depuis la chute de l'empire Ottoman en 1923 et qui traduit par ailleurs une volonté de changement et de trouver des réponses au déclin de la Umma. Parmi ces groupes il cite 'Anssar mouhammadia'' né en 1926, le mouvement salafiste dans les années 40, Hizb Attahrir dans les années 50, etc. « Chacun y est allé de sa propre analyse pour expliquer le déclin de la Umma » dit-il. Sadok Arfaoui explique, par ailleurs, qu'il n'y a pas de modèle prêt à être adopté et qu'en Islam « Il y a des fondamentaux et que les changements qui doivent s'opèrer doivent se faire en fonction des besoins de la société musulmane.»


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