Une jeune fille après avoir rendu visite à des proches, elle a pris le chemin du retour pour rentrer au domicile parental lorsqu'un individu s'est approché d'elle et lui a pointé un couteau au niveau de la gorge la menaçant de la tuer si elle n'obtempère pas à ses ordres. Il lui expliqué qu'au cas où elle essaye de crier ou appeler du secours elle mettrait sa vie en danger car il n'hésiterait pas à utiliser son arme. Elle s'est présentée aux autorités judiciaires et a fourni le signalement de l'inculpé et a demandé de le poursuivre pénalement. Elle a précisé qu'elle ne connaissait pas cet individu et qu'au moment des faits il n'était pas ivre mais tout à fait conscient de ce qu'il faisait. L'affaire a été confiée aux inspecteurs de la brigade criminelle. Il a fallu une semaine de recherches et investigations pour arrêter le coupable. Interrogé, il a commencé par déclaré avoir eu une relation avec la fille mais avec son consentement car il était lié à elle depuis longue date. Il a fallu recourir à une confrontation au cours de laquelle l'inculpé a reconnu les faits et a motivé son acte par la haine qu'il vouait au frère de la victime. Il a déclaré qu'avant trois mois il a intercepté le frère de la victime en train de contraindre sa cousine à le suivre car il voulait abuser d'elle. Il a intervenu pour secourir sa cousine lorsque le frère, doté d'une assez forte musculature l'a tabassé assez fortement lui causant une fracture au niveau de la jambe. Il a déclaré qu'à l'époque il aurait pu déposer plainte mais il a tenu à se venger tout seul et à sa manière. Sachant qu'il n'arriverait jamais à avoir le dessus, il n'a trouvé que cette solution. Violer sa sœur. Il a déclaré avoir regretté amèrement son acte d'autant plus qu'une fille innocente a payé le prix d'une haine qu'il vouait à son frère. Le juge d'instruction l'a auditionné après avoir pris connaissance du rapport de l'expertise médicale qui stipule que la jeune fille a subi une agression sexuelle et qu'elle porte plusieurs hématomes au niveau des endroits intimes de son corps. Il a enregistré les faits et a conclu à la culpabilité de l'inculpé. Il l'a placé en détention. Il a été traduit devant une chambre criminelle du tribunal de Béja. Il a réitéré devant le juge ses déclarations données au cours de l'enquête préliminaire et devant le juge d'instruction déclarant avoir regretté son acte et qu'il est prêt à réparer le préjudice en épousant la fille. Cette dernière a refusé la proposition et a maintenu sa plainte insistant à le poursuivre pénalement. Son avocat a demandé aux juges de lui accorder les circonstances atténuantes et de lui alléger au maximum la peine d'autant plus qu'il a montré sa bonne foi en demandant la main de la fille. Après les délibérations, il a été reconnu coupable et a été condamné à une peine de dix ans de prison ferme. Il a fait opposition et comparaîtra de nouveau devant la cour d'appel de Bizerte à la fin du mois de juillet.