Du rififi à Sfax.. Les partisans de la liste de l'Alliance Démocratique pris pour cible.. Un citoyen indépendant hospitalisé Le premier cas sérieux d'agression physique sur les partisans d'une liste candidate aux élections législatives, dans la région de Sfax, a été enregistré avant-hier à la ville de Agareb. Des armes blanches ainsi que des gourdins ont été utilisés, dit-on, par les agresseurs. L'information est communiquée par Ali Amami, membre de la Ligue Tunisienne des Droits de l'Homme (LTDH), section Sfax sud, suite à une enquête menée auprès des différentes parties prenantes aux incidents survenus à Agareb. Elle fait état d'une agression à l'arme blanche et au gourdin perpétré , par un groupe d'individus qui ont pris pour cible les partisans de la liste de l'Alliance Démocratique. L'information communiquée par Amami, cite les témoignages du candidat, tête de liste de l'Alliance et de l'observatrice de l'Union Européenne, selon lesquels, les agents de la garde nationale qui étaient sur les lieux se sont abstenus d'intervenir pour protéger les victimes de l'agression. Contacté, le président de la circonscription Sfax2, à qui on reproche d'avoir autorisé huit listes à faire leur campagne le même jour dans une si petite ville, s'est dégagé de toute responsabilité concernant l'octroi des autorisations. Le président de Sfax 2 précise à ce propos que cela n'est pas du ressort des IRIES mais d'autres instances et structures, ajoutant que les instances indépendantes pour les élections n'ont pas à intervenir dans des cas pareils, considérés comme des délits relevant du droit commun. Blessé d'un coup de machette À signaler que le bilan des incidents s'élève à un certain nombre de blessés dont l'un qui se dit neutre est actuellement hospitalisé au CHU Habib Bourguiba, ayant reçu un coup de couteau au flanc, en plus d' un partisan de l'Alliance Démocratique victime d'un coup de machette à l'épaule alors qu'il intervenait pour protéger le candidat tête de liste du parti. Toujours, selon Ali Amami, un membre de l'Alliance Démocratique n'hésite pas à accuser le CPR, alors que le tête de liste de la même Alliance s'est abstenu de porter la moindre accusation à l'encontre du Congrès. A son tour, un membre du CPR refuse d'accuser l'Alliance Démocratique, dirigeant ses soupçons vers ce qu'il appelle des intrus ou des individus étrangers aux deux partis. D'ailleurs, le communiqué rendu public par l'Alliance Démocratique explique les incidents par des actions irréfléchies commises par des personnes victimes de la précarité de leurs conditions sociales et économiques. Même s'il ne le dit pas expressément le communiqué explique l'agression dont le parti a été victime par des jalousies suscitées par "les Echos favorables" et les impressions très positives qui ont précédé les membres de la liste après la tournée réussie effectuée dans plusieurs délégations du gouvernorat. Taïeb LAJILI Jendouba.. Violences verbales contre une liste indépendante Me Hamdi Hannachi, tête de liste indépendante « Achab » (Le jeune), candidat aux législatives dans la circonscription de Jendouba, a déclaré qu'un certain nombre de membres de sa liste ont été empêchés de se rendre à « Daouar Moalla », à Aïn Draham, et ce quand ils étaient aux abords de l'école primaire de la localité. C'est, selon leurs dires, l'un des partisans de la liste « Achourouk » présidée par un constituant au sein de l'ANC, Dhamir Manaï qui les en a empêchés à coups de violences verbales. Grief est fait à Dhamir Manaï de n'avoir pas intervenu pour ramener son partisan à la raison. De ce fait, plainte a été déposée auprès de l'IRIE Jendouba,, tandis que Hamdi Hannachi a saisi le procureur de la République, face à ces dépassements qu'il juge « dangereux ». Il a aussi affirmé que le site de leur parti a été piraté. Al Joumhouri s'affaire Après une « randonnée » à travers la plupart des délégations, « Al Joumhouri » a consacré sa campagne (mercredi) au souk hebdomadaire où il a distribué des prospectus. Rappelons que Moncef Zouabi est homme de médias, et tête de liste de son parti à Jendouba. Porte-à-porte, slogan d'Ennahdha Ennahdha a rendu visite à un grand nombre de familles mobilisant un grand nombre de jeunes (entre filles et garçons) pour faire du porte-à-porte pour les convaincre du programme d'Ennahdha et leur rappeler ses réalisations quand elle était au pouvoir. Tozeur.. Les infractions vont crescendo Le président de l'IRIE à Tozeur a déclaré que 15 infractions ont été enregistrées dans la circonscription depuis que la campagne électorale a démarré. Ces infractions sont relatives notamment à des affichages hors des emplacements autorisés, ainsi qu'à l'organisation de réunions sans autorisation préalable, ou sans la présence des membres du bureau, à la publicité politique et à l'organisation de convois de voiture non déclarés. Le président de l'IRIE a déclaré également que les membres des listes électorales pour les législatives n'ont pas exploité les espaces des maisons des jeunes pour l'organisation des réunions ainsi que pour l'exercice des différentes activités relatives à la campagne électorale, précisant par ailleurs que le rythme de la campagne est encore lent dans cette région, d'autant plus qu'il n'y a pour le moment que 32 listes qui ont obtenu l'autorisation d'affichage, et 28 ont procédé à l'affichage dans les endroits qui leurs étaient réservés, ajoutant que 3 listes n'ont pas obtenu le visa sur les registres comptables. Par ailleurs, il a déclaré que l'IRIE a organisé des stages de formationthéorique et pratique, au bénéfice de 400 membres de bureaux de vote avec un nombre plus élevé parmi la gent féminine. Liste « A la gloire du Djérid » Bien que la campagne électorale est encore timide à Tozeur , un certains nombre de listes ont présenté leurs programmes, à l'instar de « A la Gloire du Djérid » dirigée pas Abderrazk Chraiet, investisseur touristique , ainsi que des jeunes connus pour leur dynamisme, tels que Salah Aoun, Julia Kramti, Najeh Alkouk. Le programme de cette liste touche aux domaines, social et économique et tend à venir en aide aux familles nécessiteuses et améliorer les prestations sociales notamment dans le secteur de la santé, ainsi que dans le domaine agricole et touristique. Les membres de cette liste n'ont pas manqué de faire des rencontres avec les habitants de la ville afin d'écouter leurs doléances et leur faire part du contenu de leur programme électoral. Mahdia.. Le parquet saisi de trois plaintes pour agressions physiques Une source autorisée de l'ISIE à Mahdia affirme que son instance a enregistré 81% infractions jusque-là et depuis le démarrage de la campagne. Ces infractions ont trait, pour la plupart à l'arrachage des affiches et à l'emplacement d'autres dans des cases qui ne lui sont pas réservées. On a aussi enregistré trois plaintes auprès du parquet pour agression contre des observateurs chargés de suivre la campagne des 31 listes à travers le tout Mahdia. La même source nous a, par ailleurs, informé que 5 membres appartenant à trois listes se sont retirés de la campagne. Et qui sont les suivants : La tête de liste du parti Al Amen : Hanène Chaouch. Le membre de liste « Voix du peuple tunisien », Nader El Ouezouaza. 3 membres de la liste « Jeunes démocrates » Anis Béji, Souad Rjeb, Mohamed Berriche. Cap Bon.. Clair et « Net » La campagne électorale s'intensifie au Cap Bon. Après la rue, les souks et les cafés, les listes en course s'investissent sur le net. Il suffit de naviguer sur le net et surfer sur les réseaux sociaux comme Facebook, Twitter ou You tube, on s'aperçoit rapidement que les jeunes internautes accordent un grand intérêt à ces élections et s'intéressent de très près au profil des candidats, aux programmes de chacune des 36 formations politiques en lice dans ce scrutin et réagissent à travers les blogs et commentaires sur les sites électroniques. « Faute de moyens, j'utilise le face book pour diffuser mon programme. Un petit PC branché sur le net me suffit largement pour me mettre en contact avec les coins les plus reculés du pays » précise une jeune candidate aux élections. Nadia une fan du réseau social estime que le net nous permet de bien connaître les ambitions des partis, de suivre de près leurs activités, de lire parfois des commentaires sur les dépassements d'un tel parti. De nos jours, les électeurs et certains candidats bien branchés, n'ont pratiquement nul besoin de descendre dans la rue pour mettre le doigt dans la marmite.» avoue-t-elle. Ceci n'empêche pas les autres moyens de communication. Les centaines de milliers de flyers, d'affiches électorales, d'autocollants et de dépliants continuent à joncher les rues et artères des grandes et petites villes, où les voitures, partisans et supporters des candidats défilent à longueur de journée pour mener leur campagne électorale. Ceci dit, les partis continuent à faire la tournée des rues et les zones rurales. Le parti « La voix du peuple » ne cesse de sillonner la campagne du Cap Bon, histoire d'écouter les doléances des fellahs « Ceux-ci sont victimes de la marginalisation et souffrent le plus de la pauvreté. Ces zones rurales de Korba, d'El Mida et de Menzel Témime n'ont pas les moyens pour se développer et là je cite le manque de pistes agricoles, la pénurie d'eau, l'absence d'internet.ll existe un grand déficit qu'il faut essayer de dépasser dans le cadre de l'égalité des chances et l'équité spatiale. Il est important d'intégrer ces jeunes dans la politique de proximité » souligne Habib Khelil .De leur côté, les partis politiques ne s'attardent pas à faire du thème de la « lutte contre le chômage » la priorité dans leurs discours. C'est le cas du parti Wafa dirigé par Fadra Najar qui dans son programme appelle à offrir plus de postes d'emplois aux jeunes et à accorder une grande place à la femme. Nidaa Tounes qui organise son meeting cet après midi à Nabeul promet une baisse du taux de chômage à 16% à travers la création de 90 mille emplois. Des promesses partagées par Ennadha qui a prévu un recul de ce phénomène pour se situer aux alentours de 10%, alors que l'UPT parie sur la mise en place de 143 mille nouveaux postes d'emplois dans les régions intérieures pour le prochain quinquennat.Certains partis tentent d'échapper à la morosité en organisant des meetings populaires sur les places publiques. C'est le cas du CPR qui a invité ce samedi son leader Imed Daimi pour un grand meeting à l'avenue Habib Bourguiba. Hamed Karoui du mouvement destourien sera l'hôte de Menzel Témime. Yassine Ibrahim réunira lundi ses adhérents dans un hôtel de la ville. D'autres partis comme El Jamhouri d'Amelek Azouz réclament l'équité sociale, l'emploi et la justice sociale. Certains paris défendent la culture notamment dans les zones défavorisées. Les jeunes en milieu rural nous disent les représentants du MDS et du Front populaire ne disposent d'aucun moyen de distraction. Ils sont obligés de se déplacer en ville ou dans des villages pour bénéficier des activités culturelles. "Aucun espace culturel, aucun centre d'internet. C'est le vide" avoue Jaloul Azouna du Front populaire .Bref, les promesses des partis impressionnent mais sont - elles réalisables ? Kamel BOUAOUINA Kasserine.. Après Mohamed Abbou, Rached Ghannouchi et Slim Riahi Après la visite à Kasserine de Mohamed Abbou du Courant démocratique qui eut lieu lundi dernier, la fin de la semaine sera marquée par celle de deux autres personnalités politiques à savoir Rached Ghannouchi, chef du mouvement Ennahdha, et Slim Riahi chef du parti de l'Union patriotique libre. Concernant Rached Ghannouchi, le jour de son arrivée à Kasserine n'a pas été officiellement annoncé pour des raisons de sécurité, mais il est en tout cas attendu ce week-end, entre samedi et dimanche, dans la matinée. Quant à Slim Riahi Riahi, sa visite à Kasserine est prévue pour ce dimanche et il compte se rendre à Sbeïtla et Fériana afin de rencontrer des membres de la liste de son parti et il présidera un meeting populaire dans une salle privée à Kasserine.
