Quatre camions citernes de la société Petrofac transportant du condensat sont pris en otage à Kerkennah par des marins pêcheurs. Ces derniers protestent contre la saisie de chalutiers surpris en flagrant délit de pêche au filet traînant. La société pétrolière Petrofac implantée à Kerkennah est de nouveau la cible d'une opération de chantage, exercée cette fois-ci par des marins-pêcheurs de la localité de Mellita, selon une source de la compagnie. Ces derniers ont retenu en otage hier après-midi quatre camions-citernes transportant du condensat, un produit hautement inflammable, ainsi qu'un véhicule assurant l'escorte du convoi. Ils exigent la libération de deux chalutiers saisis précédemment par les autorités, ces embarcations ayant été surprises en flagrant délit de pêche au filet traînant, absolument interdite par la loi. Suite à cette opération de rétention, une source auprès de Petrofac lance un appel de détresse dans la mesure où le moindre incident, ou la moindre étincelle, pourrait provoquer l'explosion des quatre camions-citernes et provoquer une catastrophe humaine et environnementale incommensurable. La même source déplore ce qu'elle qualifie de mutisme aussi bien des autorités locales que régionales et se dit sidérée par la passivité des forces de sécurité et des membres de l'armée qui se sont abstenus d'intervenir. A signaler que les mêmes marins-pêcheurs avaient procédé, il y a trois jours au blocage du port de Sidi Youssef, à Kerkennah et paraît-il du chenal du port de commerce de Sfax pour les mêmes raisons, ci-haut citées, provocant la perturbation du trafic maritime, avant de libérer la voie aux car-ferries qui ont pureprendre leurs voyages après avoir raté les deux premiers de la journée. Ainsi, et pour la énième fois, Petrofac sert de souffre-douleur et de bouc émissaire pour tous les mécontents et les protestataires de tous bords à Kerkennah!!! Pourtant, à la société pétrolière, on croyait en avoir fini avec les tracas de tous genres après les accords conclus dernièrement au ministère des Affaires sociales, selon lesquels elle continuerait à servir les mêmes primes aux diplômés de l'archipel jusqu'à la fin de l'année 2015. En effet, la signature desdits accords, qui avait, il y a seulement quelques jours, permis à Petrofac de reprendre ses activités de production de gaz après plus d'un mois de blocage, devait assurer définitivement sa tranquillité. Ce qui n'est encore malheureusement pas le cas.