Spread the love * * * * * * * * * Analyste graphique et technique des marchés boursiers. Consultant indépendant auprès des Asset Managers. Trader compte propre sur le marché français et la bourse de Tunis. CEO et Coach/formateur en trading et bourse au centre de formation « ABC Academy Traders & ABC-Boursa.com » De nos jours on vie une grande vague de migration des cadres des opérateurs intermédiaires en bourse vers l'auto entreprenariat (conseil). D'autre part des compétences se bousculent pour un poste d'analystes chez un intermédiaire. Comment vous expliquez ce phénomène ? Il me semble que c'est un mouvement naturel, ou une sorte d'évolution spontanée de carrière. Ceux qui ont gagné en expérience et en efficacité veulent prendre l'initiative de lancer leur propre société ou cabinet surtout s'ils ont pu construire un carnet de contacts et d'adresses, néanmoins ce processus comprendra des risques avec une sortie de la zone de confort. De l'autre coté, les cadres fraichement diplômés seront tentés par le poste d'analyste chez les opérateurs de marché, même si je trouve que l'offre d'emploi dans ce secteur est resté figée depuis des années, par exemple on manque de poste d'analyste technique et graphique chez nos IB malgré que ces derniers reconnaissent même implicitement son efficacité et que cette méthode, très en vogue mondialement, pourrait optimiser le travail des gestionnaires. La physionomie du marché ne reflète en rien la structure de l'économie tunisienne malgré les multiples reformes pour palier à cette défaillance : Je suis d'accord avec ce constat, car plusieurs secteurs de l'économie tunisienne ne sont pas représentés à la bourse de Tunis tels que le secteur du tourisme, de télécom, de médias... Nous avons plusieurs sociétés cotées du secteur bancaire, financier et d'assurance mais par exemple le secteur « Technologies, services informatiques » est très peu représenté lui aussi. Plusieurs fleurons nationaux auraient pu être attirés vers la bourse... J'aurai aimé voir Tunisie Télécoms à la bourse de Tunis ce qui aurait pu attirer des MEGA FONDS à notre bourse, une grosse capitalisation aurait sans doute dynamisé la place de Tunis, on aurait pu penser à une double cotation par exemple Tunis-Maroc ou Tunis-MALTE, Ou Tunis-Dubaï ! Idem pour une partie du capital d'Ooredoo, pourquoi pas ? Et pourquoi pas des sociétés du domaine de l'Agriculture qui a du potentiel en Tunisie ? D'un autre coté, le mode de calcul du Tunindex, le poids des secteurs et les coefficients et pondérations des actions doivent être révisés afin que l'index soit plus représentatif. Le marché boursier tunisien appartient encore à la catégorie « marchés frontières ». Il aura besoin de plusieurs réformes afin d'espérer sa promotion dans un premier lieu vers la catégorie de « marchés émergents ». Le législateur doit aussi jouer son rôle et moderniser les lois et proposer des réformes... Le marché alternatif est-il mort-né ? Après l'expérience des introductions faites sur ce marché lors des dix dernières années, il me semble que la bourse de Tunis et l'autorité du marché financier sont devenus plus exigeants par rapport à la qualité des tickets des sociétés à introduire surtout avec les quelques introductions jugées comme « non réussies » par les IP (Investisseurs Particuliers) qui ont eu des mauvaises expériences vu que certaines sociétés introduites sur ce marché ont vu leurs cours boursier dégringoler de – 70% . J'espère que la nouvelle reforme de ce marché apportera à la fois les capitaux nécessaires pour le développement des entreprises intéressées mais protégera aussi les investisseurs et leurs épargnes durement acquises. La nouvelle version du marché alternatif est en attente d'une approbation gouvernementale. Après la vague des introductions de 2011 et 2012 les entreprises semblent déserter cette option de financement. Qu'en dites-vous ? Je ne pense pas qu'il y a un désintérêt par rapport à cette option de financement mais je crois que c'est plutôt le contexte « Socio-politico-économique » qui pèse depuis plusieurs années et rends un peu flou la vision en bourse et le pilotage. En même temps vous savez qu'il y a eu des sociétés introduites en cette période qui étaient jugées « surévaluées » et que le marché a prouvé cette surévaluation à peine après quelques mois voire quelques années de la première cotation de ces sociétés. Alors ma conclusion c'est que tout le monde est devenu plus sceptique et plus sélectif à la fois, les épargnants réfléchissent désormais deux fois avant de participer à une OPA. La BVMT et le CMF sont devenus, eux aussi, plus exigeants et qualitatifs par rapport aux propositions d'introductions en bourse afin de protéger l'intérêt de tout le monde et c'est appréciable. Pour finir il ne faut pas oublier non plus que la majorité des sociétés tunisiennes éligibles sont familiales et qu'il est difficile de les convaincre à mettre le pas en bourse qui nécessite plus de transparence et une périodicité dans la publication des bilans comptables devant le grand public. Les petits épargnants se plaignent d'être marginalisés par les AG qu'en pensez-vous ? A mon avis, il faut que l' « IP » (Investisseur Particulier) un mot que je préfère utiliser à la place de PP « Petit Porteur », exerce sont droit de se présenter à l'AGO organisée par la société dans laquelle il est actionnaire afin de mieux voir, découvrir et comprendre les chiffres annoncées, les réalisations et les perspectives. De cette façon, il gagnera en expérience et il améliorera ses choix d'investissement, il pourra ainsi poser ses questions, chercher des informations et éventuellement manifester son objection. Concernant l'accès des IP ou PP (petits porteurs) au poste de représentant des actionnaires minoritaires au sein du conseil d'administration d'une société cotée. Je pense que la procédure doit être simplifiée davantage. Le vote doit être transparent avec des candidatures annoncées au préalable sans volonté d'imposer un candidat favorisé par les actionnaires majoritaires ou par les intermédiaires en bourse... A.B.H Like this: Like Loading... * * * * * * * * *