Après un premier gros mensonge qui a provoqué, il y a deux jours, un début de panique chez les tunisiens, notamment les parents de bébés et les familles qui comptent des personnes âgées ou des femmes enceintes, le Ministère de la Santé qui a mené tambours battants une campagne médiatique pour avertir d'une « supposée » dangerosité hors normes de la grippe cette année nous pousse à nous interroger sur les motifs réels du ministre via sa directrice générale de la santé à lancer cette polémique gratuite et dans quel objectif ? Voilà que deux jours plus tard, vint le second mensonge qui révéla, en fait, le vrai objectif du premier, c'est-à-dire la polémique lancée deux jours auparavant. En effet, le deuxième mensonge, de loin plus grossier que le premier, a été la déclaration du ministre de la santé qui s'est présenté comme le sauveur des tunisiens et comme un super ministre qui connait à fond ses dossiers, histoire de démentir tous ceux qui avaient, lors de sa désignation, prétendu le contraire. Il a, en effet, organisé un point de presse, pour calmer les esprits et tranquilliser les tunisiens, vu qu'ils sont sous la protection d'un super ministre, qui a selon ses déclarations, tout fait, pour prévenir cette épidémie « meurtrière » et qu'il a, comme un chef, pensé à acheter tout ce qui pourrait protéger ses concitoyens, les vaccins en premier lieu. Or, outre le fait que cette mise en scène soit la vraie raison de l'alarme lancée deux jours plus tôt, cette déclaration a été le deuxième mensonge du ministère, puisqu'en enquêtant auprès de nombreuses officines privées, on a constaté qu'il n'y a point de vaccins en stock. La pharmacie centrale n'en a, pratiquement plus. Les pharmaciens ont, d'après ce qu'ils disent, toutes les peines du monde à se ravitailler chez les grossistes répartiteurs, qui au mieux, ont en stock cinq à six doses et ne savent plus lequel de leurs clients satisfaire. Nous demeurons, donc, dans l'attente d'un éventuel troisième mensonge de la part du ministère, pour pouvoir se sortir de cette impasse. Probablement, au prix d'un limogeage retentissant ? En attendant, contentons-nous d'utiliser le bon vieux papier mouchoir, des tisanes et autres remèdes de grand-mère!