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Tunisie – A une année des élections : Qui sera avec qui, et qui se risquera avec qui ?
Publié dans Tunisie Numérique le 02 - 12 - 2018

En Tunisie, en ce moment, et alors que la crise frappe de plein fouet toute la population, détruisant, carrément, la classe moyenne, et réduisant à la famine et à la misère les autres, les composantes de la classe politique semblent bien loin de tout çà. Ils n'ont d'yeux que les prochaines élections aux quelles il ne reste guère qu'une année. Sachant que l'issue de ces élections n'a jamais été aussi incertaine, de même que l'avenir du pays, avec le spectre des conflits entre les différentes factions en présence.
Dans ce tumulte, personne, ou, alors, très peu, de personnes savent de quel côté se positionner, ou avec quelle partie s'allier. Toutes les autres parties oscillent, et hésitent, entre les deux grands clans, avec, pour toile de fond, une crise aiguë de confiance qui secoue tout ce beau monde, où plus personne ne peut se fier à personne, et où tout un chacun nourrit des doutes envers autres.
En résumé, et pour tenter de dépeindre, un tant soit peu, la scène politique, telle qu'elle se présente, en ce moment, on peut dire qu'il y a deux parties essentielles qui se font la course au pouvoir.
D'un côté, il y a les islamistes d'Ennahdha, mais ceux-ci n'ont, toujours, pas le courage de gouverner en première ligne, surtout après leur déconfiture lors de l'expérience du pouvoir dans les années 2011 à 2013. Donc, ils essaient de toutes leurs forces de trouver une vitrine derrière laquelle ils pourraient gouverner à leur guise, bien que cette politique n'est plus un secret pour personne, surtout depuis que leur chef suprême, le Cheikh Rached Ghannouchi s'est laissé aller dans la joie de la victoire, et a dévoilé devant tout le monde que c'était lui qui tirait les ficelle de tout ce qui se passait dans les palais. Et Ennahdha pense avoir trouvé, en Youssef Chahed, la vitrine idéale, pour faire de lui le prête nom, derrière lequel ils vont pouvoir continuer à régner et à diriger le pays vers leur projet que tout le monde, désormais, connait. Mais Ennahdha n'est pas, tout à fait, sûre de son allié, car celui-ci a montré, par le passé, des ambitions trop grandes aux yeux des islamistes, et qu'il était, par ailleurs, un assez fin tacticien. Par ailleurs, et toujours dans ce même clan, on ne peut pas dire que la confiance règne, car l'entourage de Youssef Chahed, ne cesse de regarder de biais leur allié Mohsen Marzouk, dont ils redoutent un nouveau renversement, et un retour au bercail de BCE. Sans oublier qu'avec les dossiers épineux qui sont en train de pointer du nez, à la charge d'Ennahdha, de nombreux députés qui avaient laissé tomber leurs partis pour constituer un front pro-Chahed, n'ont plus, tout à fait, le même enthousiasme, ayant peur de se retrouver embarqués avec un parti impliqué dans de gravissimes affaires.
Sur l'autre front de cette confrontation, on trouve BCE qui semble vouloir reprendre Nidaa Tounes en mains, et qui multiplie, ces derniers jours, les entretiens avec des personnalités politiques du camp des modernistes, comme Mehdi Jomaâ et Yassine Brahim ; BCE semble bien, décidé de réunifier la famille progressiste pour en finir avec les islamistes, notamment quand il a accepté de parrainer la cause du collectif de défense des martyrs Belaïd et Brahmi. Dossier qui risque d'aller trop loin en ce qui concerne les islamistes d'Ennahdha. Mais dossier, aussi, qui pourrait rapprocher, un tant soit peu, BCE du front populaire, qui exige la tête d'Ennahdha et qui verrait en elle un ennemi en commun avec BCE, et verraient en celui-ci un allié de taille dans leur quête de la vérité concernant les assassinats politiques. Dans ce même ordre d'idées, BCE pourrait compter sur la toute puissante UGTT, qui ne refuserait pas de s'allier avec quelqu'un qui l'aiderait à contrer la politique du gouvernement de Youssef Chahed.
En bref, une mise en scène qui reste ouverte à toutes les possibilités, avec un éventuel retour à la « grande maison » de nombreuses personnalités, comme Mohsen Marzouk, Saïd El Aïdi, et on en passe… Et pourquoi pas, Youssef Chahed qui aura compris que son alliance avec Ennahdha constituerait une sorte d'alliance avec le diable, et dont il ne pourrait récolter que des ennuis ?
Une mise en scène qui pourrait commencer à faire grandir l'idée qu'il serait, tout à fait, possible, en s'unissant autour d'un ennemi commun, à défaut d'un projet commun, de faire éjecter Ennahdha de la scène politique, quitte à reprendre le combat et la bagarre entre les différentes factions, ultérieurement !


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