Le ministre de la Justice, Mohamed Karim Jamoussi, a affirmé que l'avis de la Commission d'amnistie n'allait pas dans le sens d'une approbation à la demande d'amnistie du condamné Borhène Bsaies, indiquant que le ministère s'était engagé à donner suite à cette demande qui avait été étudiée conformément à la procédure légale et au principe de l'égalité de tous. Le ministre a fait cette déclaration lors d'une réunion qui s'est tenue mardi au siège du ministère avec des membres du bureau exécutif de l'Association des juges tunisiens, qui ont exprimé leur surprise devant le fait que Borhène Bsaies ait bénéficié de l'amnistie après seulement deux mois de condamnation pénale, pour corruption financière et dommages causés à l'administration. Ces magistrats ont dénoncé aussi cette amnistie comme un affaiblissement des décisions de justice et des efforts pour lutter contre les crimes de corruption et de dilapidation de l'argent public. Le président de la République, Béji Caïed Essebsi, a décidé le 10 décembre , à l'occasion du 70e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme, “l'amnistie spéciale pour Borhène Bsaies”, dirigeant du mouvement de Nidaa Tounes, pour lui épargner le reste de la peine infligé à son encontre.