Le président de la République Béji Caïed Essebsi, a tenu à l'occasion de la réunion de ce lundi, du haut conseil de la sûreté nationale, à rappeler qu'il avait abordé, lors de la dernière réunion, le problème de l'appareil secret d'Ennahdha, et a déploré que ce dossier n'ait bénéficié d'aucun suivi de la part des officiels, malgré ce qu'il représente comme gravité et menace pour la sureté de l'Etat, et malgré le tollé général soulevé par ce dossier, et la gravité des documents qui sont en train d'être présentés et des accusations portées à certaines parties. BCE a, par ailleurs, ajouté, qu'il a suivi, avec un grand intérêt, le scandale de la soi-disant école coranique du Regueb, et qu'il regrette la volonté affichée et évidente de plusieurs parties de fermer ce dossier, aussi, et de faire oublier cette histoire lugubre. Il s'est dit étonné que le directeur de cette pseudo-école n'ait été condamné qu'à une année de prison pour une toute autre affaire et qu'il ait été maintenu en liberté pour cette affaire de camp de préparation de terroristes et de lavage de cerveaux de nos jeunes. BCE a assuré que cette affaire est trop grave pour qu'elle soit occultée de la sorte, après que les enfants embrigadés aient été remis à leurs parents, sans aucune suite donnée à ce dossier. BCE a voulu être très clair en insistant que ces deux dossiers font partie des prérogatives du haut conseil de la sûreté, et qu'il va falloir s'en occuper. Il a, par ailleurs, ajouté qu'il n'allait pas opérer en une sorte de circuit parallèle à la justice, mais qu'il allait falloir s'occuper personnellement de ces deux dossiers. Une façon de dire à Ennhdha : « Soit ! Vous maîtrisez la justice et vous contrôlez les magistrats, mais j'ai, moi aussi, mon mot à dire, et qu'il ne faudrait pas oublier l'opinion publique qui suit de près ces affaires », insinuant, peut être qu'il pourrait utiliser ces canaux pour faire pression, afin d'élucider ces affaires. Comme quoi, on ne saurait jouer avec le feu et espérer s'en sortir indemne, et on ne saurait trahir BCE et croire qu'il va se laisser faire !