Lors du dernier déplacement du chef du gouvernement tunisien, Youssef Chahed, et de la délégation qui l'accompagnait à Paris, en février 2019, étaient prévues, depuis, déjà, des mois, des rencontres entre les ministres qui accompagnaient le chef du gouvernement et des acteurs économiques français. Ces rencontres étaient organisées par « Business France », une entité faisant partie du Ministère des affaires étrangères de La France. Dans ce cadre, une rencontre était prévue avec Le Ministre de l'Industrie et de l'énergie, le 14 février 2019 à Paris au siège de Business France. Les entreprises et les organisations invitées étaient nombreuses et importantes telles que : ENGIE, SAGEMCOM, ATOS, TRACTEBEL, VINCI, SIEMENS… Mais le Ministre tunisien n'avait pas daigné confirmer sa participation dans des délais raisonnables pour permettre aux entreprises de planifier leur participation et de désigner la bonne personne pour y aller. Après plusieurs mails envoyés aux invités et dans lesquels l'organisateur « Business France » mentionnait qu'il attendait toujours la confirmation du Ministre, la réponse arriva enfin, la veille même du rendez-vous prévu, soit Le 13 février 2019 à 11:33 PM (23h33). Cet email confirmait que Monsieur Le Ministre Tunisien sera bien présent le 14 février à 14.30 chez Business France. Et, comble de l'ironie, dans cet email, il était demandé aux invités de confirmer leur participation avant 10H00 le jour même de la rencontre. De ce fait, plusieurs personnes qui voulaient y aller n'avaient, évidemment, pas pu le faire car elles n'avaient pas reçu la confirmation dans un délai raisonnable, et surtout parce que « le manque de sérieux ou de professionnalisme ou de savoir-être ou des trois à la fois, de Monsieur Le Ministre, n'augurait rien de bon ». On se demande ce qu'aurait fait Le Ministre, si lui-même avait été convié à une rencontre dans des conditions pareilles avec des délais d'information pareils. Avec l'épisode, du Ministre du Développement, de l'Investissement et de la Coopération internationale, Zied Laadhari qui avait quitté Le Sénat en pleine réunion, nous constatons que même dans la forme (Le Savoir être), nos Ministres ont des difficultés à tenir leurs rôles. La réunion avait eu lieu malgré tout. Mais pas avec tous les invités qui voulaient y prendre part, faisant, ainsi, perdre au gouvernement tunisien de nombreuses opportunités d'investissements de la part de grands groupes français. Ceci sans compter que de tels comportements de la part de ces ministres montrent une image assez triste d'une Tunisie qui prétend convier les grands de ce monde et les inciter à investir chez elle.