La commission nationale de lutte contre le covid a décidé, cette semaine, comme tout le monde le sait, des mesures assez drastiques pour tenter de freiner la propagation du covid dans la population. Une série de mesures qui ont été accueillies avec une grande circonspection de la part, notamment, des commerçants qui se voient privés de leur gagne pain, et surtout, de bénéficier de la saison du Ramadan, qui représente pour eux le summum de leur activité annuelle. Mais à quoi servent ces restrictions quand les autorités qui les ont décidées sont dans l'incapacité de les faire respecter. Car, en effet, à chaque occasion et au premier évènement, on peut que déplorer le fait que ces mesures sont loin, mais alors, très loin d'être respectées, devant une inaction et une absence totale des autorités sensées veiller à leur bonne application. Nous prendrons, ici, l'exemple des citoyens de la délégation de Tajerouine, du gouvernorat du Kef, qui ont bravé, à la première occasion les interdits, non seulement décidés au niveau national, mais aussi, celles prises à leur niveau, par les autorités régionale, à cause d'une situation épidémiologique particulièrement alarmante. Commerçants comme consommateurs se sont dirigés, ce lundi, d'un commun accord, au souk hebdomadaire qui était sensé suspendu pour deux semaines, par le gouverneur, pour détérioration aigue de la situation épidémiologique. Le souk battait son plein, durant toute la matinée. Il y avait foule, aucune mesure de distanciation n'a été respectée... Mais, surtout, les autorités sensées veiller au respect des mesures et restrictions, ont, ce matin, brillé par leur absence totale ! On n'est pas sortis de l'auberge ! Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!