Les déclarations se multiplient, ces derniers jours entre les présidents à la tête de l'Etat. Des déclarations de guerre, avec des menaces de tous les côtés. Des déclarations, et des réactions, suivies de contre-réactions, à n'en plus finir. Le seul président qui reste, relativement, en retrait par rapport à ces tensions, est le chef du gouvernement, trop occupé par les dossiers urgents qu'il a entre les mains, et conscient qu'il n'est, somme toute, pas partie prenante dans ce conflit, puisqu'il sait, pertinemment que la bagarre se situe entre les deux autres présidents, qui n'hésitent pas à l'utiliser comme enjeu, et comme outils, en même temps, de cette guerre. Pours les autres, si le président de la République n'hésite pas à hausser le ton, à menacer, à parler de dossiers, de guerre contre ceux qui minent l'Etat, et à faire allusion à de très prochaines actions de grande envergure, et une lessive à grande eau, le président du parlement, lui, demeure plus discret, laissant le soin de répondre au chef de l'Etat et de le contrattaquer à quelques uns de ses proches, notamment, son beau fils, Rafik Bouchlaka, qui semble, depuis quelques temps, se consacrer à l'unique tâche de diffuser le discours haineux des islamistes, celui qu'ils ne peuvent plus se permettre de tenir dans les tribunes officielles. Cette guerre s'annonce sans quartiers, un des côtés menaçant de mobiliser ses troupes armées, alors que l'autre se promet de mettre en branle ses milices non moins armées. Une guerre qui s'annonce sanglante et qui risque de faire beaucoup trop de victimes. Des victimes dans les deux rangs. Mais, des victimes exclusivement dans les rangs des combattants, et jamais dans celui des commandants, qui se réservent le droit de savourer leur victoire, ou, sinon, de prendre la poudre d'escampette, et aller se dorer sous le soleil des tropiques, dans un exil doré. Finalement, et comme toutes les guerres, ceux qui la décident ne sauraient y perdre, et ceux qu'on jettera dedans en paieront le prix fort. Mais ceux qui vont y laisser le plus e plumes, ce sont les tunisiens qui ne sont ni d'un camp, ni de l'autre, mais qui se contentent de regarder ces énergumènes détruire le pays devant leurs yeux. Messieurs les présidents, si vous ne voulez pas aider ceux-là, mêmes qui vous ont permis d'être là où vous êtes... Si vous refusez de les soutenir dans leur combat quotidien contre tous les maux... S'ils ne font nullement partie de vos soucis... Ayez, au moins la décence de ne pas leur en rajouter. Laissez les se débrouiller comme ils peuvent face à la maladie, à la misère, à la crise dans laquelle cous les avez jetés... Laissez les, au moins, mourir en paix et non pas en guerre. Ils n'ont nullement besoins d'une autre calamité ! Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!