Le pays va de mal en pis. S'il n'est plus au bord du gouffre, c'est, certainement, parce qu'il y a, déjà, plongé. La situation économique est on ne peut plus désastreuse, et la situation sociale s'est est faite ressentir, car la cherté de la vie a engendré une crise sociale sans précédant, qui menace la paix sociale et fait redouter le pire. Et, dans tout çà, on ne peut pas dire que l'UGTT, la toute puissante centrale syndicale, n'y est pas pour quelque chose. Forte de son effectif et de son ascendant sur les gouvernements qui se sont succédé au pouvoir depuis plus de dix ans, l'UGTT, et sous prétexte de se soucier des intérêts de ses affiliés, n'a jamais reculé pour mettre le gouvernement, et par là même, le pays, en grosse difficulté. Elle n'a pas fini de tracer ses fameuses « lignes rouges » qui ont barré la route à toutes les tentatives de relance ou de réforme. On dirait que l'UGTT a fait exprès pour mettre à genoux le pays en entier, le privant des rentrées d'argent local, en se taisant, et parfois en encourageant le blocage de la production, comme elle l'a privé de ramener de l'argent de l'étranger en insistant pour faire, exactement, le contraire de tout ce que les bailleurs de fonds exigeaient comme réformes. Du coup, les caisses du pays sont à sec, aucun moyen de créer, localement, des richesses ou d'encourager les investissements, à cause de la multiplication des mouvements sociaux, et aucun moyen de ramener des richesses de l'étranger, à cause de la fâcheuse mentalité de refuser la moindre réforme sous prétexte qu'on refuse de se soumettre aux volontés des nouveaux colonisateurs. Au jour d'aujourd'hui, alors qu'on ne craint plus le pire, puisqu'on est en plein dedans, les grèves paralysent de nombreux secteurs du pays, comme les recettes des finances, la STEG, les médecins, et on en passe, et la direction de l'UGTT trouve le moyen de condamner les termes du dossier qu'a présenté le gouvernement au FMI pour demander une aide financière, et parle de nouveau de « lignes rouges » et menace d'une « guerre sociale ». Est-ce ainsi que l'UGTT pense, réellement, œuvrer pour l'intérêt de la Nation ? Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!