Maintenant que la présidence du gouvernement a pris le dossier de la gestion de la crise du covid, et plus précisément, la campagne de vaccination, en main, il est temps de mettre un coup d'accélérateur à l'opération et essayer de rattraper le temps perdu, en prenant en considération que seule une bonne campagne de vaccination bien conduite serait à même de freiner la pandémie, en Tunisie, et permettre d'espérer un début de reprise économique et, notamment, une récupération même partielle, de la saison touristique. Or, il n'y a pas de vaccins, en ce moment, en Tunisie. Et la faute est, certainement, imputable à la gestion calamiteuse du dossier par le comité mis en place par le ministère de la santé. Avec des retards accumulés sur toute la ligne, à commencer par le choix des vaccins, leur commande, le fait d'avoir attendu les livraisons de covax, d'avoir hésité pour les commandes, et d'avoir tardé à promulguer la loi en rapport avec la responsabilité des laboratoires en cas d'effets secondaires, par la présidence de la République. Les couacs ont continué avec une campagne de sensibilisation quasi inexistante, la mauvaise gestion des centres de vaccination, le mauvais usage de la plateforme électronique, et les mauvaises manipulations qui ont fini par bloquer le système. Maintenant, il s'agit de mettre les bouchées doubles pour rattraper ces retards, sachant que l'infrastructure et le personnel de santé en Tunisie sont bien rôdés à ce genre de campagne, et il n'y a aucune raison d'échouer de cette façon, dans une opération vitale. Il faudra, avant tout, focaliser et mettre tous les moyens pour se procurer un maximum de doses de vaccin. Et, à ce sujet, le chef du gouvernement a bien démarré, hier, avec les autorités russes, pour l'octroi de nombreuses doses de vaccin Sputnik V. Et il devrait continuer de la sorte et explorer toutes les pistes possibles et de n'en négliger aucune. En même temps, la présidence du gouvernement devrait penser à l'intégration du secteur de santé privé, dans cette campagne. Mais à condition de bien préparer et rôder cette collaboration, pour ne pas tout faire capoter. La présidence du gouvernement devrait, aussi, auditer le système de vaccination relevant du ministère de la santé, essayer de comprendre ce qui n'a pas marché, cette fois-ci, dans un système, pourtant bien rôdé et rompu à ce genre d'exercice à grande échelle, et de veiller à rectifier ce qui a causé ces blocages. C'est seulement, ainsi, qu'on pourra espérer entrevoir le bout du tunnel, en corrigeant les erreurs des incompétents et veiller à les maintenir éloignés du système, pour éviter toute interférence qui ne pourrait qu'être nocif, par incompétence, pour ne pas dire par collision avec les parties qui ne veulent pas que le gouvernement s'en sorte ! Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!