Il semble qu'à la faveur des changements politiques et sociaux que connait la Tunisie et de la crise socio-économique, certains ont eu la tentation de revenir au bon vieux temps. Celui du favoritisme, et d'imposer sa loi et ses conditions à la faveur d'un certain statut social particulier, comme celui d'un éventuel lien de parenté avec des membres du gouvernement et de la classe politique au pouvoir. Il semblerait, aussi, que la Tunisie soit, définitivement, condamnée à subir les frasques de certains individus proches de la sphère de décision. Cela a été le cas avec la belle famille de Ben Ali. Cela n'a pas manqué, non plus, avec les familles des dirigeants d'Ennahdha et de ses alliés, durant la dernière décennie. Et on dirait bien que cela ne s'est nullement, arrêté avec l'avènement de l'ère Saïed, et de son gouvernement de technocrates irréprochables et loin de tous soupçons. Ainsi, certaines personnes ont pu profiter de leur proximité de certains membres du gouvernement Bouden, pour se faire une place dans le marché tunisien, et y arracher la part du lion. C'est, par exemple, le cas du frère d'une ministre du gouvernement actuel qui, fort de son lien de parenté avec cette dernière, a su s'imposer dans la grande distribution, avec, bien évidemment, la complaisance coupable des autorités des régions où il a choisi de jeter son dévolu. Ainsi, ce monsieur s'est installé dans plusieurs quartiers de la Métropole, choisissant avec soin ses points de vente, en optant pour des espaces bon marché, faisant fi du fait qu'ils soient exigus pour son activité, puisqu'il peut, toujours, compter sur la complaisance des autorités, notamment les maires, pour pouvoir s'agrandir illégalement, aux dépends des espaces publics, comme les trottoirs, et pourquoi pas les parkings et la chaussée. Les habitant de la cité d'Ennasr ont, dernièrement, eu « le privilège » d'avoir été choisis par ce monsieur pour subir ses tendances expansionnistes, puisqu'il s'est installé sur une importante artère d'un quartier résidentiel, et s'est permis d'envahir son environnement, aux dépends des espaces communs de l'immeuble, ainsi que le trottoir, et très souvent, les parkings aux alentours, pour varier ses offres, indifférent aux malaises qu'il a causé à ses voisins et à tous les usagers de la route. Il a bien été un tout petit peu « inquiété » par les agents de contrôle municipal, au tout début. Mais, curieusement, ces derniers s'en sont, très vite, retournés à de meilleurs sentiments à son égard, probablement aidés en cela par des directives des maires et autres responsables de la région. S'il est, réellement, très peu probable que la sœur de ce monsieur, ministre de son état, soit intervenue d'aucune façon que ce soit pour aider son frangin dans ses affaires, il n'en demeure pas moins que lui, a su, pleinement, abuser de sa parenté avec elle pour « impressionner » les autorités locales. Et comme ce monsieur n'est pas installé uniquement à Ennasr, il est à parier que nombreux sont les maires, dans localités où il a choisi de s'installer, qui se sont fait un plaisir de faire fi des droits élémentaires de leurs citoyens et électeurs, pour faire plaisir à Monsieur le frère de Madame la ministre... A toute fin utile ! Si certains individus n'ont aucune vergogne à abuser de leur statut familial, et si les autorités locales sont toujours tentées par les vieux démons de la complaisance envers les décideurs de tous genres, il ne reste plus qu'à espérer des réactions honorables de la part de ces décideurs en question, notamment, dans ce cas, de la ministre qui doit, certainement, se reconnaitre, pour que ces dépassements cessent. Sinon, l'ultime espoir réside en la cheffe du gouvernement, ou du président Saïed. Eux qui sont connus pour ne pas lésiner avec les droits élémentaires du peuple et du citoyen. Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!
