On le dit aux abois, enchaînant les revers militaires sur le théâtre de guerre ukrainien. Mais attention aux coups du désespoir que pourrait porter le président russe, Vladimir Poutine. C'est l'avertissement lancé par William Burns, patron de la CIA, dans un entretien avec CBS News. "Un Poutine acculé, qui se sent dos au mur peut être dangereux et imprudent et on se souvient des hypothèses erronées qu'il a faites avant la guerre. Je pense qu'il fonde maintenant son approche sur des hypothèses tout aussi erronées, estimant qu'il peut tenir tête aux Ukrainiens, aux Etats-Unis et à l'Occident", a ajouté le directeur de la célèbre agence de renseignement. Pas plus tard que ce mercredi 5 octobre Moscou a martelé que les territoires ukrainiens qu'il a annexés seront "russes pour toujours" et que ses militaires regagneront tout le terrain perdu. A signaler que les drones russes ont mené des opérations à 80 km au sud de la capitale, Kiev. En face les troupes de Volodymyr Zelensky continuent leur percée dans les lignes ennemies, avec des avancées signalées dans la province de Lougansk. Mais pour William Burns ce ne sont pas les déroutes qui vont plomber le moral de Poutine. "Il a une confiance farouche en ses propres jugements. Il se croit plus fort que tout le monde", a dit le responsable américain. "On parle d'un homme qui potentiellement 25 millions de personnes contre l'Ukraine en cas de mobilisation totale, on parle d'un homme qui a 9000 têtes nucléaires à sa disposition", a commenté l'éditorialiste de BFM TV. On prêtait à Moscou quelque 6000 engins nucléaires, manifestement le stock a grossi depuis. "La menace existait avant, elle va continuer à exister. Mais la menace n'est plus ou moins grande qu'hier", a ajouté la même source. Le général David Petraeus, qui avait dirigé la CIA, a été moins alarmiste sur ABC. "Poutine ne peut plus rien à ce stade, il va continuer à perdre sur le champ de bataille", a-t-il prédit. Quant au largage de l'arme nucléaire ébruité par Moscou, l'avait minoré en affirmant que l'Otan "éliminerait toutes les forces russes identifiables sur le champ de bataille en Ukraine, en Crimée, et même en mer Noire"…
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