Au début du mois de décembre, le tribunal de première instance du Kef a émis une ordonnance autorisant le mariage d'une fillette de 13 ans à son violeur. Cette ordonnance émise notamment sur la base de l'art-227 bis du code pénal tunisien a déchainé la colère de l'opinion publique et de la société civile mais pas que. Une polémique s'en est suivi, autour de l'existence ou non d'un viol. Plusieurs avocats avaient parlé d'un acte sexuel où la fille âgé de 13 ans aurait été consentante. De son côté et dans une interview à Tuniscope de le délégué général de l'enfance Mehiar Hamadi avait affirmé que l'on ne pouvait parler de consentement à cet âge. Aujourd'hui, la ministre de la femme a déclaré sur les ondes de Mosaïque fm qu'il y a bien eu viol et que l'homme de 20 ans (actuellement mari de la fille) a été arrêté et la déléguée de l'enfance au Kef alertée, le 30 novembre. Rappelons que l'accusé qui a évité la sanction par le mariage a emmené sa femme chez lui, dans la maison où il habite avec ses parents. La ministre de la femme, Neziha Laabidi, a affirmé qu'il l'a emmené de force : « nous avons des données dans ce sens… » a-t-elle soutenu.