Les travailleurs dans le secteur alimentaire, de l'hébergement et ceux exerçant dans le commerce de gros et de détail, sont les plus touchés par la pandémie du coronavirus. Car, leurs emplois sont ceux qui se prêtent le moins au télétravail, constatent des expertes du FMI, dans un article récemment publié sur le site de l'institution internationale. Les jeunes travailleurs et les personnes qui n'ont pas fait d'études supérieures sont nettement moins susceptibles de télétravailleur. Les femmes pourraient également être particulièrement concernées, car elles se concentrent de manière disproportionnée dans les secteurs les plus durement touchés comme les services de restauration et l'hébergement, estiment ces économistes. De surcroît, les femmes assument une part plus importante de la prise en charge des enfants et des tâches domestiques quand la fourniture de ces services n'est plus assurée sur le marché. Les travailleurs à temps partiel et les salariés des PME ont plus de risques de perdre leur emploi. Les postes à temps partiel sont souvent les premiers supprimés quand la conjoncture économique se dégrade et les derniers à être pourvus quand elle s'améliore, alertent les auteures de l'article (Mariya Brussevich, économiste à la division ASEAN I du département Asie Pacifique du FMI, Era Dabla-Norris, cheffe de la division Asie I du département Asie Pacifique du FMI et cheffe de mission pour le Viet Nam et Salma Khalid, économiste à la division Sud III du département Hémisphère occidental du FMI).