L'acteur Hichem Rostom a adressé un message à tous les artistes et acteurs du secteur culturel et aux élites, pour « soutenir les villages d'enfants SOS et pour prendre en charge les enfants menacés et sans soutien qui recherchent le droit à la vie, à la culture et aux diverses expressions artistiques et créatives du théâtre, du cinéma, de la photographie et de la musique ». Dans une déclaration accordée à la TAP, dimanche, en marge de sa participation à une campagne de solidarité organisée par le comité de soutien du village de Sos à Sfax sous le slogan « Votre cœur est le plus grand cœur » dans le but de collecter des ressources financières permettant au village d'accueillir et de parrainer 200 enfants sans soutien supplémentaires. Rostom a souligné la nécessité pour les artistes et les hommes de culture de sortir des théâtres et se rendre auprès de ces enfants pour leur apprendre la musique et le théâtre et ce qu'ils recherchent en termes d'art et de créativité. L'artiste a mis l'accent sur les énergies artistiques des enfants du village de Sos Al Mahres, rappelant qu'il avait soutenu la chorale d'enfants dans la production et le tournage d'un « clip vidéo » et la fourniture d'instruments de musique à un certain nombre d'enfants passionnés d'art. Rappelons que l'enfant Nesrine Bouchnak, qui est l'un des enfants les plus actifs dans la chorale du village de Sos, a pu se démarquer par son excellente performance de chant et a acquis un rayonnement artistique remarquable au niveau international grâce à son expérience réussie au concours « The Voice » l'année dernière. L'artiste, Lotfi Bouchnak, s'est aussi engagé à l'encadrer et à l'accompagner. Hichem Rostom a, à cette occasion, évoqué les dangers qui pourraient menacer la société à travers la recrudescence du phénomène des enfants marginalisés, considérant que la solidarité communautaire et le soutien culturel au profit des enfants menacés en Tunisie peuvent être un levier pour réaliser le progrès social et éviter les nombreuses manifestations négatives et déviations qui peuvent les atteindre telles que la violence et le terrorisme. Il a souligné qu'investir dans les enfants à travers l'action culturelle est « un investissement dans l'avenir du pays, la morale et les valeurs de la société » et que « l'établissement d'une politique et d'une vision claire dans le domaine culturel crée l'espoir et envisage l'avenir dans la sécurité et l'optimisme ». De son côté, le directeur national de l'Association enfants des villages SOS, Fathi Maawi, a estimé que l'expérience du village SOS Mahres, ces deux dernières années, à travers une politique d'ouverture à diverses activités communautaires, dont des artistes et des journalistes, a permis de construire des passerelles de coopération et de solidarité communautaires et de briser les restrictions de la crise financière qui empêchait le village de prendre en charge un nombre important d'enfants à risque, en particulier après l'interruption du financement de la Fédération mondiale des villages de Sos. Cette amélioration des ressources a permis la prise en charge d'un nombre important d'enfants à risque, bien que cela soit encore loin des résultats espérés a-t-il dit.