L'ancien ministre des domaines de l'Etat, Mabrouk Korchid, a confirmé aujourd'hui lundi 18 janvier 2021, que le dossier de récupération de l'argent volé est compliqué pour tous les pays, y compris la Tunisie. Ce dossier est compliqué d'autant plus qu'il n'y a pas eu des décisions politiques dans ce contexte mais juste un processus juridique longs et éprouvants alors que les personnes concernées se sont réfugiées à l'étranger comme ce fut le cas pour la famille Ben Ali. Mabrouk Korchid a indiqué que ce qui a entravé la poursuite de la voie de la récupération de l'argent volé à l'étranger était le non-respect par les ministres qui l'ont suivi d'un accord signé avec le secrétaire d'Etat au ministère suisse des Affaires étrangères. Cet accord signé proposait d'approuver les jugements par contumace à condition qu'ils soient rendus publics dans les tribunaux et les journaux suisses. Les propriétaires des fonds ne disposeraient que d'un mois pour faire appel sinon ça entre en vigueur. Korchid a considéré l'accord qu'il a conclu à Washington par l'intermédiaire de la Banque mondiale à l'été 2017 et qu'il a commencé à mettre en œuvre en coopération avec l'ambassadeur de Suisse en Tunisie au cours de cette période était une mesure sans précédent. Cet accord aurait été capable de maintenir la procédure de gel et de récupérer l'argent volé à l'étranger, mais les quatre ministres qui ont suivi y compris Ghazi Chawashi, n'ont pas rempli leur devoir selon Korchid. "Malheureusement, ces ministres ont accordé plus d'attention aux médias et non au travail réel sur le terrain", a-t-il déclaré.