Depuis le dimanche 7 décembre, plusieurs bus transportant des touristes algériens vers la Tunisie sont bloqués aux postes-frontières d'Oum Teboul et d'El Ayoune, dans la wilaya d'El Tarf, suite à la mise en place d'une nouvelle exigence administrative : un autorisation provisoire de transport international est désormais obligatoire pour ces trajets. Cette mesure, appliquée sans préavis, a provoqué le blocage de nombreux bus et la saturation des zones de stationnement aux frontières. Les organisateurs expliquent que la décision vise à limiter des pratiques abusives liées à l'utilisation du droit de change au taux officiel de 750 euros par certains voyageurs lors de séjours prolongés. La Banque d'Algérie a rappelé que le droit de change est strictement personnel et réservé aux besoins du voyage, toute déviation étant sanctionnée conformément à l'instruction N°05-2025. Sur le terrain, les transporteurs confirment que des dizaines de bus sont concernés. Les compagnies doivent désormais disposer d'une licence de transport international plutôt qu'une licence touristique classique, ce qui pourrait entraîner l'annulation de certains voyages programmés entre le 11 et le 18 décembre. Cependant, certaines entreprises, comme Ben Achour, ont pu régulariser leur situation avec une autorisation temporaire valable du 7 au 22 décembre pour des bus précis, garantissant la continuité de leurs services. Cette mesure intervient alors que les flux touristiques algériens vers la Tunisie ont fortement augmenté en 2025, avec près de 1,5 million de visiteurs jusqu'à fin novembre, soit une hausse de 24,31 % par rapport à l'année précédente, impactant positivement le secteur touristique et l'économie locale.
