Durant ces dernières années, la scène médiatique tunisienne a connu un grand vide du point de vue émissions politiques, et ce, pour plusieurs raisons, dont on peut citer le manque d'efforts, de créativité et d'innovation, en plus du fait que nombreuses chaînes ont clairement adhéré à des agendas et des calculs politiques, ce qui lui a fait perdre toute crédibilité et contraint le spectateur tunisien à déserter ces programmes. De nombreux observateurs et analystes de la scène médiatique, ont interprété la réticence du téléspectateur envers les émissions politiques comme étant une conséquence du système politique, affirmant que ces programmes ne les intéressent plus. Néanmoins, Moez Ben Gharbia, de retour à la scène médiatique après une longue absence, a rapidement démenti cet argument, du fait que ses deux nouvelles émissions sur Carthage+ « 50/50 et نحم هنا« , ont très rapidement comblé ce vide et ont réussi à attirer un nombre important de téléspectateurs, et ce, grâce au grand effort déployé pour développer de nouvelles perceptions et aborder de manière distincte des sujets d'intérêt pour le citoyen tunisien, en adoptant une vision distinguée comportant une recherche pour le développement et l'innovation. Ce nouveau départ réussi, est du également à la constatation du téléspectateur tunisien d'une proportion importante de neutralité face aux questions soulevées, sachant que le gouvernement et ses partis sont critiqués de la même manière que la présidence de la République, car Ben Gharbia ne veut en aucun cas donner l'impression qu'il est impliqué dans tel ou tel camp. Dans l'ensemble, ce retour médiatique est porteur, à ses débuts, d'indicateurs positifs et nous donne l'impression que Ben Gharbia cherche à s'octroyer une vengeance médiatique pour lui-même, et voudrait même dire « انا هنا (Je suis là) » en fournissant une matière médiatique riche et utile qui respecte l'esprit du téléspectateur et lui apporte le plus.