Le sort de l'ancien président soudanais Omar el-Béchir est désormais entre les mains du pouvoir intérimaire au Soudan, après avoir présenté sa démission suite à la pression des mouvements protestataires ayant exigé son départ. Poursuivi par la Cour pénale internationale, el-Béchir pourrait bien échapper à cette mesure judiciaire, mais les autorités soudanaises ne se sont pas encore prononcées sur cette question. A noter que la grogne sociale se poursuit toujours à Khartoum, et le transfert d'el-Béchir a coïncidé avec la poursuite également des arrestations dans les rangs des cadres de l'ancien régime. Une vaste opération d'assainissement serait menée actuellement à travers le Soudan, où beaucoup de têtes ont commencé à tomber. Notons que l'ancien président du Soudan a écopé de deux mandats émis à son encontre par la Cour Pénale Internationale, en 2009, pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité et en 2010 pour génocide. Les deux mandats ont un lien commun avec le Darfour, où les violences ont fait plus de 300.000 morts depuis 2003.