Une réunion de l'intergroupe Sport du Parlement européen co-présidée par Marc Tarabella (S&D) et Santiago Fisas (PPE) s'est tenue ce jeudi matin, 18 Avril 2019, où une discussion sur les relations entre le sport et les droits de l'homme, en particulier concernant les préparatifs de la Coupe du monde de football 2022 au Qatar, était à l'ordre du jour. Ce sujet a déjà fait, à plusieurs reprises, l'objet d'une analyse approfondie par la sous-commission Droits de l'homme du Parlement européen. La position adoptée par le Conseil de la FIFA, à la suite de sa réunion des 14 et 15 mars à Miami sur la question de l'extension de la Coupe du Monde à 48 équipes en 2022, amènera d'autres pays, notamment les voisins du Qatar, à être invités à co-accueillir le tournoi. Les discussions ont révélé de profondes inquiétudes, voire une opposition absolue, à une telle proposition. Les raisons sont simples : nous rappelons à la FIFA son engagement à faire respecter les critères de respect des droits humains, de transparence et de durabilité dans le processus de candidature et d'organisation de la Coupe du Monde, en partie sur base de l'adoption de sa propre politique des droits de l'homme. Nous ne cherchons pas seulement à rappeler cet engagement, mais demandons à tous ceux à qui il s'applique d'y être fidèle. Toute possibilité d'une éventuelle expansion de la Coupe du monde doit donc suivre ces objectifs et critères dans leur intégralité. Nous nous demandons : Comment sera-t-il possible pour d'autres pays de la région du Golfe d'avoir le temps, l'occasion ou même la volonté de poursuivre ces objectifs en seulement trois ans ? Par ailleurs, les pays désignés pour co-organiser le tournoi aux côtés du Qatar représentent une menace particulière pour les droits de l'homme. Il s'agit notamment des systèmes d'exploitation du travail qui rendent les travailleurs migrants plus vulnérables aux abus ; des discriminations de genre, orientation sexuelle et religion ; de la restriction des droits, de la liberté de rassemblement pacifique, d'association et d'expression ; ainsi que des menaces contre les défenseurs des droits de l'homme. Suite à ces vives inquiétudes, nous avons demandé à la FIFA de revoir sa position prise les 14 et 15 mars, afin de garantir que la Coupe du monde de football 2022 se déroule de manière ordonnée et dans le respect des droits de l'homme. Communiqué