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Tunisie – Augmentations salariales : Le CSM s'y met lui aussi !
Publié dans WMC actualités le 04 - 06 - 2021

Il y a plus de deux ans, le Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM), qui dispose de son propre budget et de son autonomie financière, a décidé que ses membres devaient profiter d'une indemnité mensuelle de l'ordre de 4 000 dinars en brut. Le budget du Conseil, rappelons-le, est fixé à l'ARP, par des députés plus soucieux de protéger leurs relations avec les membres du Conseil que de préserver les équilibres financiers de l'Etat et le bien-être de leurs électeurs.
Le CSM, rappelons-le, est une carte politique très importante, et ceux ou celles qui veulent faire la lecture de la relation ARP/CSM finissent plus confus après leur tentative de percevoir son niveau d'intimité que convaincus de la véritable séparation entre un Parlement qui légifère et gouverne et un CSM censé rendre justice quelles que soient les conditions ou les personnes.
Une des réalisations « impressionnantes » du CSM, duquel nous attendons toujours un état des lieux de la magistrature et de la justice aujourd'hui dans notre pays, est une proposition, du reste, adoptée par un gouvernement frileux qui ne sait pas dire non. Il s'agit du décret gouvernemental n° 2021-362 du 26 mai 2021, portant création d'une indemnité de sujétions spéciales nommée "indemnité du Conseil supérieur de la magistrature" au profit des agents et ouvriers du Conseil supérieur de la magistrature et par lequel est créée au profit des agents, agents temporaires et des ouvriers exerçant effectivement leurs fonctions au sein du Conseil supérieur de la magistrature une indemnité spéciale dite « indemnité du conseil supérieur de la magistrature. Les montants mensuels de l'indemnité sont situés entre une augmentation de 695 dinars en brut pour l'administrateur général, et 535 dinars en brut pour l'ouvrier de première catégorie.
Les questions qui se posent :
Le CSM qui, comme cité plus haut, dispose de son autonomie financière, a-t-il pris en compte, en s'autorisant ces augmentations, l'effet de telles augmentations sur les homologues des bénéficiaires dans les cours, les tribunaux et l'administration judiciaire qui travaillent dans des conditions pénibles ? Le risque que le CSM devienne le lieu le plus convoité de par les conditions salariales élevées par rapport aux autres a-t-il effleuré ses décideurs ?
Pourtant, les exemples sont légion en la matière, surtout dans les entreprises publiques et dont les conséquences figurent parmi les causes de la faillite de nombre de ces dernières.
Le CSM a-t-il calculé le risque d'un mouvement social au sein de toutes les administrations, établissements et services du ministère de la Justice exigeant le même traitement ? Des dizaines de milliers de personnes voudraient en profiter et pas seulement la dizaine d'employés que le Conseil a voulu « gâter ».
Le CSM et avec lui le gouvernement frileux – qui dit toujours oui et qui distribue de l'argent qu'il n'a même pas dans ses caisses – sont-ils conscients qu'en croyant vouloir faire régner l'égalité, ils ne font qu'instaurer les inégalités et sanctionner le mérite ?
Est-il normal qu'un ouvrier catégorie 1 soit mieux payé qu'un maîtrisard ou un licencié ? Dans ce cas, pourquoi ne pas fermer écoles et universités, l'ignorance étant plus porteuse que le savoir ?
Et tous ces députés, pour la plupart ignares en matière de finances et d'économie, savent-ils que les membres des instances sont mieux payés et bénéficient de plus d'avantages que les ministres qui gèrent des centaines de millions de dinars dans leurs ministères ?
Toutes les instances créées depuis le 14 janvier 2011 et constitutionnalisées par une majorité parlementaire dont le seul but était de fragmenter le pouvoir central et de fragiliser l'exécutif sont devenues l'Etat et le gouvernement est devenu une pâle représentation du pouvoir !
L'exemple des augmentations décidées par le CSM sans en peser les conséquences est un parmi des centaines d'autres exemples de corps professionnels qui soumettent l'Etat à leur désidérata salarial aux dépens des équilibres financiers du pays. Le gouvernement acquiesce, pour le grand malheur du pays, presque mécaniquement à leurs demandes croyant pallier à son illégitimité électorale en s'attirant les grâces des partis politiques et des syndicats.
Le glas n'a-t-il pas encore sonné pour que contestataires et décideurs réalisent que la logique des augmentations sans création de richesses va mener le pays à la ruine auquel cas, recevoir un demi-salaire deviendra une bénédiction ?
A.B.A


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